TERRORISME - Le congrès islamiste contre une action militaire US en Afghanistan

La conférence extraordinaire qui a réuni à l’hôtel Bristol deux congrès «arabe» et «islamique» sous le thème : «Oui à la résistance, non au terrorisme», a clôturé hier ses travaux en prenant position contre une action militaire américaine en Afghanistan dans le but de renverser le régime des taliban. La conférence a également dénoncé l’extension éventuelle à des pays arabes et musulmans de la campagne lancée par les États-Unis contre le terrorisme après les attentats du 11 septembre dernier. Les participants à la conférence, des représentants des mouvements nationalistes arabes, des dignitaires musulmans et des personnalités politiques arabes, ont publié un communiqué final dans lequel ils estiment que «des mesures punitives seront d’abord prises contre l’Afghanistan mais il est possible que des pays arabes et musulmans soient pris pour cible si nécessaire». Selon eux, «la seconde phase consistera en une campagne de longue haleine contre le terrorisme, marquée par des accusations contre ceux qui abritent ou aident des terroristes dans les pays, petits ou grands, qui ne se plieront pas à la définition américaine du terrorisme». Le communiqué a dénoncé «les tentatives visant à présenter le conflit comme étant un conflit entre les chrétiens et les musulmans». Par ailleurs, le communiqué considère que la campagne lancée par les États-Unis pour combattre le terrorisme «ne peut pas être menée sans une définition préalable et internationalement acceptée du terrorisme, qui intègre la reconnaissance de la légitimité à la lutte contre l’occupation». Les participants à la conférence ont chargé des experts arabes en droit international d’établir une étude dans le but de parvenir à une telle définition et ont réaffirmé la légitimité de la résistance à l’occupation et à l’oppression. Ils ont également dénoncé «l’omission intentionnelle du sionisme de la liste des actions terroristes à dénoncer».