Blanchiment d’argent - Addoum : Robert Saab n’a rien - à voir avec les attentats aux USA

Le procureur général près la Cour de cassation Adnan Addoum a nié que Robert Boulos Saab ait un lien quelconque avec les attentats perpétrés aux États-Unis le 11 septembre dernier, précisant que M. Saab a été arrêté au Liban il y a 15 jours. Accusé d’escroquerie et de blanchiment d’argent aux États-Unis, les autorités américaines avaient réclamé il y a deux jours l’extradition de l’homme, porteur de la double nationalité. «Durant son interrogatoire, il a nié toutes les accusations qui lui ont été adressées à ce sujet», a déclaré Adnan Addoum. Le procureur général a en outre fait savoir aux autorités américaines que le dossier d’extradition devrait lui parvenir dans un délai d’une semaine, faute de quoi il serait amené à relâcher Robert Saab qui est arrêté depuis deux semaines, ce dernier ayant été appréhendé à la demande d’Interpol, transmis avant les attentats de New York et de Washington. Si par contre des preuves sont retenues contre le suspect dans ce dossier, il sera jugé au Liban pour ses relations présumées avec la mafia russe, a encore précisé le procureur général. Né en 1962, à Joun Jalaya dans le caza de Saïda, Robert Saab est un homme d’affaires qui travaille aux États-Unis en tant qu’avocat auxiliaire. Robert Saab a signé une procuration à une avocate, Amani Mayta, pour organiser sa défense. Celle-ci a présenté une requête à la Cour de cassation lui demandant de ne pas répondre favorablement à la demande américaine d’extradition et de libérer son client sous caution d’élection de domicile. L’avocate a également réclamé à ce que les tribunaux libanais soient déclarés compétents, l’accusé étant détenteur de la nationalité libanaise, et ce, sur la base de l’article 20 du code de procédure pénal. Par ailleurs, le consul américain a rencontré hier le détenu dans sa cellule au Palais de justice dans le cadre des visites traditionnelles effectuées par les diplomates aux ressortissants américains. Le tête-à-tête a eu lieu après que le consul ait obtenu l’autorisation du parquet.