Sadek et N. Lahoud : - Les attentats US n’occultent - pas les revendications internes

Le porte-parole du Forum démocratique, Habib Sadek, et le président du Mouvement du renouveau démocratique (MRD), le député Nassib Lahoud, ont appelé les autorités «à entamer un dialogue pour consolider le front interne, compte tenu des événements qui se déroulent actuellement sur la scène internationale». Au cours d’une réunion en présence d’une délégation du Forum démocratique comprenant MM. Élias Atallah, Hikmat Eid, Nabil Kharrat, Mohammed Hajj et d’une délégation du MRD formée des anciens députés Camille Ziadé et Nadim Salem, et de MM. Assem Salam, Mouna Fayad, Harès Sleiman et Antoine Haddah, les deux hommes ont estimé que «ces événements renforcent et augmentent la nécessité du dialogue pour affronter les crises». «Nous avons remarqué que les initiatives dans ce sens n’entrent pas dans le cadre d’un projet de dialogue dont les objectifs et les mécanismes seraient déterminés», a affirmé M. Sadek. Ils ont par ailleurs mis l’accent sur leur volonté de réaliser «un changement démocratique au Liban pour renforcer le pays contre les dangers israéliens et internationaux». M. Sadek a également indiqué que les deux formations politiques œuvraient pour élaborer «un projet de salut pour le Liban, compte tenu des crises dans lesquelles il est actuellement en train de se noyer». Il a également réitéré sa position concernant les relations libano-syriennes. «Nous estimons qu’il y a un déséquilibre auquel il doit être remédié rapidement pour consacrer les relations de fraternité entre les deux peuples et pour améliorer les conditions de la lutte contre le danger israélien (…)», a-t-il souligné. De son côté, M. Lahoud a estimé que les attentats du 11 septembre n’occultaient pas toutes les revendications qui les ont précédées, concernant les libertés, la situation socio-économique et le rééquilibrage des relations libano-syriennes. «Les crises vont augmenter après les derniers événements, et nous sommes plus que jamais prêts à poursuivre le dialogue sous le parrainage du président de la République, à condition qu’il s’agisse d’un dialogue pour le changement, et non pas une succession de discours», a-t-il poursuivi. «Il ne s’agit pas d’attendre les solutions magiques de l’extérieur, mais de nous asseoir à une même table pour trouver des solutions aux crises que nous traversons», a-t-il conclu.