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Actualités - CHRONOLOGIES

Vie politique - Le chef du PSP, à Bkerké, remercie Sfeir pour sa visite dans la Montagne - Joumblatt met en garde contre une atteinte - aux libertés sous prétexte de lutte contre le terrorisme

Le chef du PSP Walid Joumblatt a exprimé l’espoir que la guerre américaine lancée contre le terrorisme ne servira pas de prétexte, au Liban, pour étouffer les libertés dans le pays. «Nous espérons que certains milieux officiels ne prendront pas ce qui s’est passé aux États-Unis, ou l’affaire dite du terrorisme, comme un prétexte pour étouffer les libertés au Liban, réprimer la presse ou autres», a déclaré le leader druze, au terme d’un entretien avec le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir. M. Joumblatt s’est rendu hier matin à Bkerké à la tête d’une délégation du bloc de la Rencontre démocratique qu’il préside et qui comprend les ministres Ghazi Aridi, Marwan Hamadé et Fouad el-Saad, les députés Ayman Choucair, Nabil Boustany, Georges Dib Nehmé, Abdallah Farhat, Bassem Sabeh, Élie Aoun, Antoine Andraos, Alaeddine Terro, Antoine Ghanem, Akram Chehayeb, Salah Honein et Mohammed Hajjar. Il était aussi accompagné de M. Dory Chamoun, chef du PNL et président de la municipalité de Deir el-Qamar, et de MM. Wadih Akl, ancien député du Chouf, Samir Frangié, membre des Assises de Kornet Chehwane, et Chérif Fayad, vice-président du PSP. Selon les explications de M. Joumblatt, l’objectif de la visite était de «remercier le patriarche pour la visite historique qu’il a récemment effectuée à la Montagne et pour l’importante réconciliation nationale qui a été réalisée». «Nous souhaitons que le Liban se maintienne dans la position d’avant-garde qui est la sienne au niveau (du respect) des libertés et de la consolidation de la démocratie et du dialogue», a-t-il poursuivi. À la question de savoir si les développements internationaux ont neutralisé les effets de la tournée du patriarche au Chouf, à Jezzine et à Aley, M. Joumblatt a déclaré : «Notre analyse ne peut pas être seulement internationale. Il ne faut pas oublier l’existence de problèmes sur le terrain ou le fait que la réconciliation et le dialogue sont les meilleurs moyens pour les régler. Il y a aussi les problèmes économiques et sociaux. Si nous fixons notre attention sur ce qui se passe dans le monde en oubliant les problèmes des écolages, la crise de l’électricité et le marasme économique, l’avenir s’annoncera sombre». Repenser l’économie Selon le chef du PSP, il faut se tenir prêt pour recevoir les Libanais qui voudraient regagner le pays. «Les services leur seront sûrement assurés, mais il faudra revoir le niveau des universités et l’améliorer et repenser l’économie car nous ne pouvons pas rester dans cette situation ou plutôt, nous ne pouvons pas maintenir le concept de l’économie de rente. Il nous faut une économie basée sur la production afin d’assurer des opportunités de travail à tous les Libanais qui rentreraient au pays et de mettre fin aussi à l’émigration», a-t-il dit. Interrogé sur le point de savoir s’il craint pour les libertés et la démocratie au Liban, il a répondu : «Il y a toujours cette tendance chez nos frères au sein des services de sécurité ou autres à recourir aux pressions. Nous avons bien vu les tentatives, avortées, de nuire à la visite du patriarche (dans la Montagne). Ce qui s’est passé après le départ du patriarche de Kahalé nous pousse à être vigilants». Et de renchérir : «Nous resterons aux aguets, avec le Forum démocratique, les Assises de Kornet Chehwane, M. Dory Chamoun et d’autres forces actives» pour veiller sur la démocratie et sur le respect des libertés. M. Joumblatt a ensuite indiqué en réponse à une question, qu’il ne s’était pas opposé au deuxième communiqué de l’Assemblée des évêques maronites. «J’avais dit que le premier communiqué avait ses motivations tout comme mes propos à la Chambre (lors du débat budgétaire) avaient les leurs. Ce qu’il y a, c’est une divergence de vues, ce qui est parfaitement sain et démocratique. À la base, je n’avais pas réclamé le départ mais le repositionnement de l’armée syrienne», a-t-il ajouté. M. Joumblatt, qui a conclu en lançant un appel à la reprise du dialogue, a plus tard inscrit cette phrase dans le registre de Bkerké : «Vous êtes le dialogue. La visite du patriarche Sfeir à la Montagne, au Chouf, a donné ses fruits en dépit de tous les obstacles et de toutes les interventions. L’avenir nous appartient».
Le chef du PSP Walid Joumblatt a exprimé l’espoir que la guerre américaine lancée contre le terrorisme ne servira pas de prétexte, au Liban, pour étouffer les libertés dans le pays. «Nous espérons que certains milieux officiels ne prendront pas ce qui s’est passé aux États-Unis, ou l’affaire dite du terrorisme, comme un prétexte pour étouffer les libertés au Liban,...