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Actualités - CHRONOLOGIES

France - 18 morts, 658 blessés et quelque 20 disparus à Toulouse - Explosion, sans doute accidentelle, - dans une usine pétrochimique

Une très violente explosion, hier matin, dans une usine pétrochimique de la banlieue de Toulouse (sud-ouest de la France) a fait 18 morts et 658 blessés. De 15 à 20 personnes sont également portées disparues, a indiqué la police selon laquelle il s’agirait d’un accident. La préfecture de Toulouse a aussi confirmé la nouvelle. L’explosion, «probablement d’origine accidentelle», selon les premières constatations effectuées par la police, a soufflé deux bâtiments d’une usine qui fabrique des engrais. La déflagration, à 10h15 heure locale (08h15 GMT), a été ressentie dans l’ensemble de la ville où de nombreuses vitres ont été brisées et où de nombreuses personnes, dans un premier temps, ont cru à un attentat, en raison de la tension internationale liée aux attentats aux États-Unis. Sur le site industriel, dans la banlieue sud-ouest de la ville, deux bâtiments industriels d’une centaine de mètres de long chacun et appartenant à l’usine pétrochimique AZF ont été totalement détruits, selon des témoins. L’usine est une filiale d’Elf Atochem spécialisée dans la fabrication d’engrais. Elle fait partie des quelque 50 000 sites industriels français dits Seveso qui présentent des risques pour l’environnement, a-t-on appris auprès de la sécurité civile à Paris. Environ 500 salariés y travaillent et produisent notamment de l’ammoniac transformé en nitrate d’ammonium, utilisé pour les engrais. L’explosion a eu lieu à quelques centaines de mètres d’une autre usine appartenant au groupe SNPE (ex-Société nationale des poudres et explosifs) et a fait quelques dizaines de blessés, dont deux plus grièvement, parmi les personnes qui y travaillaient, a déclaré un porte-parole de SNPE à Paris. L’usine SNPE produit notamment les combustibles pour la fusée Ariane. «On déplore quelques dizaines de blessés, dont deux plus grièvement», parmi le personnel de l’usine, a indiqué le porte-parole de SNPE. Les dégâts ont été provoqués par le souffle de l’explosion qui a entraîné des bris de verre, a-t-il ajouté. «L’usine SNPE a été arrêtée et mise en sécurité», a-t-il précisé. Le préfet de Haute-Garonne, Hubert Fournier, a affirmé qu’il n’y avait «aucune trace de toxicité» à la suite de l’explosion qui a entraîné le dégagement d’un gros nuage rouge. «Je peux dire que pour l’instant les mesures de l’air sur le site ne laissent apparaître aucune trace de toxicité», a déclaré le préfet sur France Info. «Néanmoins, a-t-il ajouté, je demande par précaution aux populations de demeurer confinées dans les locaux les plus proches et de ne pas prendre surtout leur véhicule, compte tenu des très grandes difficultés de circulation», a-t-il ajouté. «L’usine chimique ainsi que la zone de la périphérie immédiate sont en cours d’évacuation, a-t-il précisé, et l’évaluation du risque chimique, qui est un souci important, a été engagée». Le Premier ministre Lionel Jospin a quitté Paris pour se rendre à Toulouse, la 6e plus grande ville de France avec une agglomération de 650 000 habitants et où sont construits les avions Airbus. Le ministre de l’Intérieur, Daniel Vaillant, devait le rejoindre. La capacité du site en ammoniac et en urée s’élève à 400 000 tonnes par an pour les deux produits. Des prélèvements de détection dans l’atmopshère avaient permis d’établir que la quantité de gaz dans l’air était de 5 PPM (particule par million), alors que la dose retenue pour le seuil de dangerosité est de 500 PPM, avait indiqué le Codis de Toulouse. La Sécurité civile a envoyé des renforts de spécialistes de catastrophes technologiques à Toulouse, selon le ministère de l’Intérieur. Deux compagnies de CRS (police) ont également été dépêchées sur place en appui à celles déployées habituellement à Toulouse, ainsi que des renforts de sapeurs-pompiers. L’aéroport de Toulouse-Blagnac a été fermé à la mi-journée et les avions déroutés sur d’autres localités, a-t-on appris auprès de l’aéroport.
Une très violente explosion, hier matin, dans une usine pétrochimique de la banlieue de Toulouse (sud-ouest de la France) a fait 18 morts et 658 blessés. De 15 à 20 personnes sont également portées disparues, a indiqué la police selon laquelle il s’agirait d’un accident. La préfecture de Toulouse a aussi confirmé la nouvelle. L’explosion, «probablement d’origine...