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Actualités - CHRONOLOGIES

Diplomatie - Hariri sera reçu aujourd’hui par Chirac - Bush à Lahoud : « Nous viendrons à bout de cette menace »

Le président de la République Émile Lahoud a reçu hier de son homologue américain George W. Bush un message de remerciements pour les condoléances que M. Lahoud lui avait adressées à la suite des attentats terroristes de New York et de Washington. Le message a été remis à M. Lahoud par l’ambassadeur des États-Unis à Beyrouth Vincent Battle. M. Bush s’y déclare «très ému» des sentiments exprimés par le président Lahoud et par «le soutien et la solidarité manifestés par le Liban envers les États-Unis en ces moments de tristesse, de peine et de colère». M. Battle a ajouté que le président américain assurait dans son message qu’en dépit de leur tristesse les États-Unis avaient l’intention de «faire face à cette tragédie avec fermeté et détermination» et qu’ils comptaient «venir à bout de cette menace commune contre l’humanité». Sur le plan officiel, Beyrouth avait clairement exprimé sa condamnation des attentats du 11 septembre et le Premier ministre Rafic Hariri était même allé la semaine dernière jusqu’à cautionner par avance une frappe américaine contre les auteurs de ces actes, à condition toutefois que leur culpabilité soit amplement démontrée. Mais, comme partout ailleurs dans le monde arabe, des voix se sont élevées pour nuancer quelque peu ce soutien, en insistant sur le fait qu’il ne saurait être question pour le Liban de se tenir aux côtés de Washington dans une campagne antiterroriste qui ne ferait pas la différence entre terrorisme aveugle et «résistance nationale». Pour protocolaire qu’il soit, le message de M. Bush n’en prend pas moins une importante signification politique dans la mesure où le Liban, à l’instar de nombreux autres pays de la région, est actuellement sollicité par les États-Unis pour se joindre à la coalition antiterroriste que Washington s’efforce de mettre sur pied. Mardi, M. Battle avait transmis aux dirigeants libanais la liste des conditions requises pour adhérer à cette coalition, dont certaines sont plus ou moins incompatibles avec les positions officielles libanaises. Il avait également rappelé que le Liban continuait, selon les critères américains, à abriter des organisations terroristes. Depuis, d’autres développements sont survenus, de nature à placer le Liban en ligne de mire de la campagne américaine, comme les informations du New York Times, selon lequel un certain nombre de responsables américains, plus particulièrement au sein du département de la Défense, seraient partisans de frappes contre des bases islamistes dans la Békaa. Face à ces périls, Beyrouth a multiplié les concertations diplomatiques, dans le but notamment d’aider à forger une position arabe commune derrière laquelle le Liban pourrait s’abriter, et de gagner la compréhension des puissances amies, comme la France, où se trouve actuellement le chef du gouvernement. M. Hariri, qui doit être reçu aujourd’hui à l’Élysée par le président Jacques Chirac, s’efforcera non seulement d’expliquer la position libanaise à l’égard de ce qui se passe dans le monde, mais aussi d’assurer le succès du sommet de la francophonie, prévu à la fin octobre à Beyrouth, et de la conférence de Paris II, consacrée à l’aide économique et financière au Liban.
Le président de la République Émile Lahoud a reçu hier de son homologue américain George W. Bush un message de remerciements pour les condoléances que M. Lahoud lui avait adressées à la suite des attentats terroristes de New York et de Washington. Le message a été remis à M. Lahoud par l’ambassadeur des États-Unis à Beyrouth Vincent Battle. M. Bush s’y déclare «très...