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Actualités - CHRONOLOGIES

Hommage - Les parents du cinéaste ont quitté la ville au dix-neuvième siècle - Zahlé honore Youssef Chahine

32 films, une renommée internationale et le cœur d’un enfant. Honoré par la municipalité de Zahlé, Youssef Chahine a, à deux reprises, laissé les larmes couler sur ses joues ridées : en levant le voile sur la plaque portant son nom sur l’une des rues de la ville dont sont originaires ses parents et en recevant des mains du ministre Ghassan Salamé, et au nom du chef de l’État, la médaille de l’Ordre du Cèdre, grade de commandeur. La dynamique municipalité de Zahlé, présidée par Assaad Zogheib, avait mis les petits plats dans les grands. Depuis le matin, tout le monde était mobilisé pour que la cérémonie d’hommage à Youssef Chahine soit une réussite, montrant la détermination de la ville longtemps oubliée à se doter d’une image culturelle et, en même temps, sa capacité à faire preuve de fidélité envers ceux qui font honneur au monde arabe. D’ailleurs, pour bien montrer que la municipalité prend très au sérieux cette circonstance, une des plus belles rues de la ville a été choisie pour porter le nom du cinéaste et elle avait été soigneusement nettoyée pour faire honneur à son nouveau baptême. A 13h, Youssef Chahine est arrivé à la mairie où l’attendaient officiels et notables, à leur tête les membres du conseil municipal, mais aussi Walid Joumblatt (qui porte une très vive admiration au cinéaste), Bahia Hariri, Élie Skaff et bien d’autres. Tout le monde s’est aussitôt dirigé vers la rue choisie et devant la plaque portant son nom, Chahine a fondu en larmes, évoquant ses parents qui ont quitté Zahlé au dix-neuvième siècle, mais ont cultivé en lui l’amour de cette ville. Entouré des nombreuses personnalités mais aussi des héros de son dernier film, Chahine a effectué un pèlerinage nostalgique sous les vieux arbres, à la recherche des souvenirs. Au déjeuner offert par la municipalité et réunissant près de 500 personnes, l’atmosphère était plus gaie, arak et mezzés aidant à effacer les tristesses. Le ministre Ghassan Salamé a ensuite décoré Chahine, au nom du président de la République, et le cinéaste a une nouvelle fois pleuré, saluant la fidélité de la ville et du Liban en général. Salamé avait rappelé les chefs-d’œuvre de Chahine, devenus des classiques du cinéma arabe et international. Il avait aussi rendu hommage à sa foi dans la vie puisque son dernier film à peine achevé, il pense déjà au prochain, un hymne à la vie et à l’art.
32 films, une renommée internationale et le cœur d’un enfant. Honoré par la municipalité de Zahlé, Youssef Chahine a, à deux reprises, laissé les larmes couler sur ses joues ridées : en levant le voile sur la plaque portant son nom sur l’une des rues de la ville dont sont originaires ses parents et en recevant des mains du ministre Ghassan Salamé, et au nom du chef de...