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Actualités - OPINIONS

OPINION - Mémoire, notre éternité -

Le monde stigmatise ou frappe les autres chez nous. Mais sommes-nous encore chez nous ? Tiers-monde ou monde des tiers ? Sempiternelle ritournelle de l’appartenance : à qui donc est ce pays ? À moi ? À toi ? Hélas pas à nous... parce qu’il n’y a plus de nous, plus de pluriel, tout juste un ramassis hétéroclite de singuliers. Spectacle affligeant de la mésentente, cacophonie de la pensée, nous ne parlons plus le même langage à l’intérieur de ce mini-rectangle de contradictions. Et comment nous entendre lorsque la logorrhée des accapareurs de la pensée nationale couvre de ses stridences les voix inaudibles des laissés-pour-compte ? Ah ! pays-passoire, pays-otage, pays-caméléon, où sont donc tes certitudes ? Pourquoi as tu bradé ton héritage ? Pourquoi sont morts tes martyrs ? Condamnés au silence, sommes-nous seulement capables d’indignation face à l’apocalypse d’un terrorisme d’État frappant l’Amérique, cœur battant du monde libre ? Inclinons-nous bien bas devant ces innombrables martyrs du plus abject des obscurantismes. Hier, 14 septembre, dix-neuf ans venaient de passer sur d’autres similitudes, sur d’autres martyres, notamment celui du président Béchir Gemayel, souvenons-nous d’une réunification trop brève par un combattant de la liberté disparu trop tôt. Partageons son rêve d’un Liban bien à nous, où nous serions seuls comptables de nos réussites comme de nos errements. Notre rêve serait-il pour d’autres un cauchemar ?
Le monde stigmatise ou frappe les autres chez nous. Mais sommes-nous encore chez nous ? Tiers-monde ou monde des tiers ? Sempiternelle ritournelle de l’appartenance : à qui donc est ce pays ? À moi ? À toi ? Hélas pas à nous... parce qu’il n’y a plus de nous, plus de pluriel, tout juste un ramassis hétéroclite de singuliers. Spectacle affligeant de la mésentente,...