Rechercher
Rechercher

Actualités - COMMUNICATIONS ET DECLARATIONS

Beyrouth-Damas - Les obstacles à l’accroissement des échanges commerciaux ont été aplanis - Miro : « La présence syrienne au Liban - est au service des Libanais »

Le Liban et la Syrie se sont entendus sur une série de mesures devant accroître le volume de l’échange commercial entre les deux pays et ont aplani une partie des obstacles qui rendaient ces échanges difficiles, notamment pour l’exportateur libanais. Sur le plan politique, ils ont souligné la nécessité de consolider leur coordination, «devenue un modèle à suivre sur le plan régional», selon le chef du gouvernement syrien, Mohammed Moustapha Miro, qui a par ailleurs affirmé que «la présence syrienne au Liban est au service du peuple libanais». La commission supérieure mixte économique et sociale libano-syrienne a tenu hier sa réunion à Damas sous la double présidence de M. Miro et de son homologue libanais Rafic Hariri, qui a regagné Beyrouth dans le courant de l’après-midi. Le chef du gouvernement était accompagné des ministres des Finances Fouad Siniora, des Transports et des Travaux publics Négib Mikati, de l’Énergie et de l’Eau, Mohammed Abdel Hamid Beydoun, et de l’Agriculture Ali Abdallah. Au cours de la réunion, M. Miro a souligné que son pays «aspire à tout ce qui est de nature à rapprocher les deux capitales (libanaise et syrienne) et les deux peuples, sur base d’une coordination devant permettre d’atteindre des objectifs qui sont constamment fixés et qui forment en définitive autant d’étapes franchies pour réaliser une coopération étroite sur les plans économique, social et culturel». Le chef du gouvernement syrien a aussi estimé que «grâce à leur voisinage, à l’interaction de leur action politique, à leur complémentarité économique et sociale, à la coopération de leurs deux commandements pour dépasser tout éventuel obstacle, les deux pays sont devenus un exemple à suivre sur le plan régional». Il a particulièrement insisté sur la coordination libano-syrienne avant de faire valoir que Beyrouth et Damas «aspirent à réaliser davantage pour satisfaire les besoins de tous les secteurs, encourager les investissements communs et entreprendre également des projets communs dans l’intérêt des deux pays». «Il importe à la Syrie qui va de l’avant dans son projet de développement de ses structures administrative, financière et économique, de ses installations industrielles et de ses législations, que les démarches qu’elle entreprend dans ce cadre soient concomitantes à celles que le Liban prend dans le même but, afin que les objectifs des deux pays se rejoignent, que leurs structures soient complémentaires et que leur capacité à réaliser une complémentarité économique, culturelle et sociale se renforce», a ajouté M. Miro. Il a mis en garde contre «les menaces et les provocations israéliennes permanentes», soulignant que «toute escalade israélienne ne fera qu’exacerber la tension et qu’accentuer les dangers d’une explosion qui n’épargnera personne». Le chef du gouvernement syrien a relevé dans ce cadre «la responsabilité des deux coparrains du processus de paix qui doivent freiner les ardeurs israéliennes». Prenant à son tour la parole, M. Hariri a jugé que «la phase actuelle commande davantage de coordination et de coopération (entre Beyrouth et Damas) pour faire face aux défis israéliens qui augmentent de jour en jour». Il a ensuite exprimé l’espoir d’un «aplanissement des obstacles qui entravent l’élargissement et l’accroissement de l’échange commercial entre les deux pays, dans l’intérêt des deux peuples». Au terme de la réunion qui a duré près de deux heures, M. Hariri a indiqué que ces obstacles ont été passés en revue et que les deux délégations sont parvenues à «une série de mesures dont l’application est de nature à se répercuter positivement sur le volume des échanges tout en évitant le dumping». Il a aussi précisé, en réponse à une question, qu’une dette contractée par le Liban auprès de la Syrie pour l’achat de courant électrique est venue à échéance et que les deux parties libanaise et syrienne se sont entendues pour que son remboursement soit échelonné sans intérêt. Selon M. Hariri, Damas doit dans le même temps fournir à la partie nord du pays 20 mégawatts supplémentaires pour approvisionner cette région en courant électrique. Prenant à son tour la parole, le chef du gouvernement syrien a annoncé que certaines taxes imposées aux produits libanais ont été réduites «dans la mesure où elles représentaient une lourde charge pour l’exportateur libanais». Il a aussi indiqué que l’accord conclu entre le Liban et la Syrie pour l’achat de gaz naturel syrien sera signé la semaine prochaine par les deux ministres concernés, précisant que d’autres réunions seront tenues pour assurer le suivi des sujets examinés. M. Miro a ensuite déclaré, en réponse à une question de la presse, que «la présence syrienne au Liban est au service du peuple libanais. Je crois que des deux côtés (libanais et syrien), des efforts sont fournis pour confirmer ce que je viens de dire». Au terme de la réunion, M. Miro a offert un déjeuner en l’honneur de son homologue libanais et de la délégation qui l’accompagne. Dans l’après-midi, la commission a fait publier un communiqué dans lequel elle a dressé le bilan de ses travaux.
Le Liban et la Syrie se sont entendus sur une série de mesures devant accroître le volume de l’échange commercial entre les deux pays et ont aplani une partie des obstacles qui rendaient ces échanges difficiles, notamment pour l’exportateur libanais. Sur le plan politique, ils ont souligné la nécessité de consolider leur coordination, «devenue un modèle à suivre sur le...