Baabdate - Le chef de l’État favorable à une coordination étroite entre le secteur public et les ONG - Lahoud : Le budget 2002 accorde une attention particulière au social -

Le chef de l’État, le général Émile Lahoud, a réaffirmé hier qu’une attention particulière est accordée dans le projet de budget 2002 au dossier social, notamment aux questions médicales et pédagogiques et aux prestations sociales telles que l’assurance-vieillesse. Le président Lahoud a reçu en sa résidence à Baabdate une délégation de l’Union des caisses mutuelles conduite par M. Ghassan Daou, avec laquelle il a débattu d’une série de questions d’ordre social. Au terme de l’entretien, M. Daou a affirmé avoir exposé au chef de l’État les activités de l’Union, qui englobe 56 mutuelles réparties sur l’ensemble du territoire libanais et qui offre ses services, a-t-il dit, à près de 160 000 personnes. Selon ses explications, les prestations des mutuelles se sont élevées l’an dernier à près de 35 milliards de livres. Il a indiqué que les problèmes sociaux et en particulier ceux de l’hospitalisation sont considérés comme étant prioritaires par le général Lahoud, «qui a exprimé son appui aux activités de l’Union ainsi qu’aux initiatives prises dans le même sens dans d’autres secteurs, pédagogiques et autres». Selon lui, le président de la République a exprimé l’espoir qu’un plus grand nombre de services sociaux et médicaux seront assurés aux citoyens dans le courant de l’année prochaine. Le général Lahoud qui s’est entretenu avec le président du Conseil économique et social de France Jacques Dermagne a en outre mis l’accent sur l’importance d’une coopération plus étroite entre les organismes officiels et les ONG, notamment dans les domaines économique et social. Pour le chef d’État, «ce genre de coopération permet d’établir un partenariat véritable au niveau des droits et des obligations et de réaliser une complémentarité au niveau de l’action sociale, sans compter qu’elle se répercutera positivement sur la situation économique». L’entretien avec M. Dermagne s’est déroulé en présence de MM. Bertrand Duruflé, directeur des relations internationales et secrétaire général de l’Association internationale des CES, Roger Nasnas, président du CES au Liban, à la tête d’une délégation de cet organisme, et Philippe Lecourtier, ambassadeur de France. Prenant la parole au terme de l’entretien, M. Dermagne a souligné la disposition de l’organisme qu’il préside à aider le CES pour qu’il puisse atteindre les objectifs qu’il s’est fixés. Il a affirmé avoir discuté avec le chef de l’État de ce que le CES de France peut entreprendre pour permettre au CES du Liban d’aller de l’avant dans ses activités et pour le doter des moyens qui l’habiliteront à faire face aux problèmes qui avaient déjà été affrontés en France. «Nous avons acquis une expérience en ce qui concerne les solutions susceptibles de permettre à la société civile d’agir indépendamment des organismes politiques pour réaliser un développement social», a déclaré M. Dermagne. Prenant à son tour la parole, M. Nasnas s’est félicité de la coopération établie entre les CES libanais et français, mettant l’accent sur l’importance du protocole qu’ils ont signé à cet effet. Il a aussi indiqué qu’il a débattu avec le général Lahoud «des moyens de développer le Conseil économique et social grâce à l’expérience du CES de France». Plus tard, le général Lahoud s’est entretenu avec deux anciens députés, Bahaeddine Itani et Habib Hakim, de la situation politique et des événements qui se sont récemment produits dans le pays. Il a ensuite accordé audience à M. Ibrahim Mohamed Chamseddine, fils du président du Conseil supérieur chiite, décédé depuis quelques mois.