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Actualités - CHRONOLOGIES

Distinction - Roger Nasnas, chevalier de la Légion d’honneur - Le Conseil économique et social peut jouer un rôle décisif dans la reconstruction et le développement du Liban

Le président du Conseil économique et social libanais Roger Nasnas a été décoré hier des insignes de chevalier de la Légion d’honneur par l’ambassadeur de France, Philippe Lecourtier. La cérémonie a eu lieu à la Résidence des Pins en présence du président du Conseil économique et social de France, Jacques Dermagne, qui effectue une visite de deux jours au Liban. «Je me réjouis qu’un acteur économique aussi important de la société libanaise ait en charge la mise en place des fondations, de l’infrastructure et la responsabilité de la mise en route du Conseil économique et social du Liban», a dit M. Dermagne au nom de l’assemblée qu’il préside. M. Dermagne, qui est accompagné du secrétaire général du CES de France et du directeur des relations internationales, a été reçu dans la journée par le président de la République Émile Lahoud, le président du Parlement Nabih Berry et le chef du gouvernement Rafic Hariri. Il a également tenu une réunion de travail avec le président du CES du Liban Roger Nasnas et rencontré les membres du bureau ainsi que les présidents et rapporteurs de ses commissions. Il donnera aujourd’hui une conférence sur le thème du «rôle du Conseil économique et social de France et l’évolution du rôle des Conseils économiques et sociaux dans le monde depuis 1990». Le CES du Liban peut «jouer un rôle décisif dans la mobilisation de la société libanaise pour la reconstruction et le développement du pays (...) un rôle décisif dans la mise en place d’une véritable politique euro-méditerranéenne», a déclaré hier M. Dermagne à la Résidence des Pins. Il a rappelé le rôle joué en France depuis plus de 50 ans par le CES qui «met à la disposition du pouvoir exécutif – quel qu’il soit – la réflexion conjuguée des principaux acteurs économiques et sociaux de ce pays». Et de citer par exemple les événements de mai 1968 «quand syndicalistes et patrons se trouvaient dans une situation de guerre civile, et donc ne pouvaient officiellement se parler, c’est au Palais d’Iéna (siège du CES) que le dialogue n’a jamais cessé et que les accords de Matignon ont été préparés». «J’ai donc la conviction de l’utilité pour la démocratie, pour le développement et pour la paix, d’un Conseil économique et social. Utilité bien entendu au plan national, mais utilité aussi au plan régional et mondial», a poursuivi M. Dermagne précisant qu’il se réjouissait de l’existence d’un Conseil économique et social au Liban. «L’Association internationale des Conseils économiques et sociaux et institutions similaires va obtenir un poste d’observateur permanent à compétence générale au Conseil économique et social des Nations unies». Le CES du Liban a été créé l’année dernière mettant tardivement en application les dispositions de l’accord de Taëf, a pour sa part rappelé l’ambassadeur de France qui a décoré son président Roger Nasnas, un homme qui a, selon lui, «toujours cultivé le devoir moral, le respect de la liberté et l’amour de la patrie». Éduqué chez les pères jésuites de Jamhour et au Lycée français de Beyrouth, puis à l’Université Saint-Joseph, M. Nasnas a très tôt entretenu des liens étroits avec la France. Sa vie professionnelle, dans l’assurance, le lie aussi à la France. Depuis le début du siècle, le groupe Nasnas et Hanemoglou est le représentant de l’Union de Paris (UAP). Il a récemment été racheté par le leader mondial de l’assurance, le groupe Axa. À la tête du Rassemblement des chefs d’entreprise libanais (RDCL) dont il est l’un des fondateurs, Roger Nasnas a également entrepris de nombreux contacts avec les groupements d’entreprises françaises et a contribué à la promotion de nombreux projets de partenariats avec des villes ou des régions françaises. Il a été à ce titre «l’organisateur de la première mission d’hommes d’affaires libanais qui s’est rendue auprès du patronat français pour renouer les échanges et les contacts interentreprises après les sombres événements qui affectèrent le Liban», a rappelé M. Lecourtier. M. Nasnas, qui a déjà été nommé en 1986 chevalier de l’Ordre national du Mérite, a remercié chaleureusement le président de la République française Jacques Chirac et son ambassadeur, pour cette nouvelle distinction. Au sein du CES, «avec 71 membres à l’assemblée générale, un bureau exécutif, nous avions l’envie folle de décoller, nous étions conscients d’être la première assemblée à siéger, d’être les fondateurs avec la responsabilité de créer le CES, d’en fixer les règles, l’organisation, les fondements logistiques, les relations avec les organisations membres ainsi que les organisations étrangères, les relations avec l’État. En un mot, tout était à bâtir, y compris l’amendement de la loi trop rigide régissant le CES», a déclaré M. Nasnas dans son allocution. Et d’ajouter : «Les tâches qui nous attendent sont immenses, mais avec mes collègues, nous partageons un même objectif : fournir aux partenaires sociaux un cénacle dans le respect de la pluralité et du droit, pétrir les solutions dans le dialogue et la planification ; notre ambition étant qu’un jour la rénovation économique et sociale mûrisse dans notre conseil et que les partenaires sociaux adhèrent à travers une large concertation à la dynamique de changement».
Le président du Conseil économique et social libanais Roger Nasnas a été décoré hier des insignes de chevalier de la Légion d’honneur par l’ambassadeur de France, Philippe Lecourtier. La cérémonie a eu lieu à la Résidence des Pins en présence du président du Conseil économique et social de France, Jacques Dermagne, qui effectue une visite de deux jours au Liban. «Je...