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Actualités - CHRONOLOGIES

Libertés - Trois ONG appuient les revendications du jeune aouniste - Tony Orian interrompt sa grève de la faim, ses amis prennent la relève

Tony Orian, militant du courant aouniste et surveillant au collège des Frères Mont La Salle, a interrompu la grève de la faim qu’il avait entamée il y a 10 jours à la prison de Roumieh pour protester contre son incarcération et celle de ses compagnons du Courant patriotique libre (CPL). La santé du jeune aouniste, qui avait été transféré à l’hôpital de Dahr el-Bachek, s’était considérablement détériorée ces derniers jours, au point de mettre ses jours en danger. Ses amis et ses proches, notamment les membres du CPL et l’association Solide (Soutien aux Libanais détenus et exilés), qui organisent depuis mercredi dernier un sit-in devant l’église Saint-Élie à Antélias, ont décidé hier de prendre la relève et de poursuivre la grève de la faim «pour que les revendications de Tony Orian soient satisfaites», selon M. Ghazi Aad, responsable de Solide. Dans un message adressé à l’opinion publique libanaise et à l’État, Tony Orian avait réclamé «la prise de sanctions contre les auteurs des rafles dans les rangs du courant aouniste et des Forces libanaises et du tabassage devant le Palais de justice». Il avait également demandé la cessation des poursuites contre ses compagnons. Réunis devant l’église Saint-Élie à Antélias, les protestataires ont récité hier, comme ils le font tous les matins et tous les soirs depuis le début de leur sit-in, une prière «de la liberté et de la vérité» dédiée à Tony Orian. Ils ont également distribué une image de la statue de la Liberté, avec, en gros caractère, une citation du général Charles de Gaulle : «Et peut-être n’y a-t-il en fin de compte qu’une seule querelle… la liberté». Trois associations de défense des droits de l’homme, Nouveaux droits de l’homme (NDH), la Fondation des droits de l’homme et du droit humanitaire (FDHDH) et Solide (Soutien aux Libanais détenus et exilés), ont de leur côté publié hier un communiqué commun dans lequel elles ont exprimé «leur vive préoccupation concernant la grève de la faim entamée successivement par Tony Orian puis par ses proches et amis, dont les membres de l’association Solide, (…) pour protester contre les mesures prises à l’encontre des opposants au cours des dernières semaines». «La grève étant une des formes de l’expression pacifique d’opinion, les autorités carcérales, ainsi que le personnel médical doivent obligatoirement et simultanément respecter le choix de M. Orian et lui assurer le traitement médical adéquat. Bien que l’assistance médicale requise ait été assurée à M. Orian, des informations inquiétantes nous sont parvenues de l’hôpital où il se trouve concernant une attitude d’incompréhension de la direction de l’hôpital et de quelques médecins envers M. Orian depuis vendredi», ont poursuivi les trois ONG. «Il n’en reste pas moins que la solution idéale serait la satisfaction des revendications de M. Orian en ce qui concerne les procès équitables qui doivent être assurés aux personnes détenues durant ces dernières semaines et l’engagement des poursuites judiciaires à l’encontre des agents publics responsables des violations stigmatisées tant par la société civile que par plus d’un ministre et député», ont-elles conclu.
Tony Orian, militant du courant aouniste et surveillant au collège des Frères Mont La Salle, a interrompu la grève de la faim qu’il avait entamée il y a 10 jours à la prison de Roumieh pour protester contre son incarcération et celle de ses compagnons du Courant patriotique libre (CPL). La santé du jeune aouniste, qui avait été transféré à l’hôpital de Dahr el-Bachek,...