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Actualités - CHRONOLOGIES

Baabda - Le chef de l’État réaffirme l’importance qu’il accorde au dossier socio-économique - Lahoud : « Tout peut être réglé par le dialogue »

Le chef de l’État, le général Émile Lahoud, a de nouveau mis l’accent hier sur l’entente et la solidarité, nécessaires, selon lui, pour faire face aux échéances locales, notamment sur le plan économique. Le général Lahoud, qui a reçu hier une délégation de la CGTL conduite par son président, Ghassan Ghosn, a réaffirmé devant ses hôtes que tout conflit entre les dirigeants du pays entraînera des pertes qui seront essentiellement préjudiciables, «non pas pour eux, mais pour le Liban et pour son peuple». «Tout peut être réglé par le dialogue et par la coopération, à condition d’avoir une vision claire (des problèmes posés) et une volonté réelle de les résoudre», a-t-il ajouté. Le président a aussi informé ses visiteurs que l’État accorde une attention particulière au dossier économique, dans le projet de budget 2002, en voie d’élaboration, «mais dans la mesure des moyens disponibles». Après avoir affirmé qu’il s’occupe personnellement des questions d’ordre social, il a souligné son «souci d’assurer tout ce qui est de nature à préserver les droits sociaux de tous les Libanais, tous âges, postes et fonctions confondus». Pour le général Lahoud, «la sécurité sociale est aussi importante que la stabilité sur le plan politique, économique et de la sécurité». «L’État se doit d’assurer aux Libanais une vie libre et digne, tout comme il leur fournit la sécurité et la sérénité grâce à la politique qu’il suit et qui est fondée sur des constantes nationales sur le double plan local et régional», a-t-il poursuivi. Auparavant, le président de la centrale syndicale avait salué dans une brève allocution les prises de position du chef de l’État «grâce auxquelles de nombreuses réalisations ont pu être menées à bien». M. Ghosn a ensuite exposé le point de vue de la CGTL concernant le dossier socio-économique. Il a notamment invité l’État à «lancer un dialogue social qui sera parrainé par le président de la République pour examiner en profondeur la situation socio-économique et pour proposer les solutions adéquates». M. Ghosn a déclaré que la CGTL «ne sera pas inféodée à l’Etat et ne servira pas d’instrument aux mains de l’opposition», en exprimant l’espoir que la centrale syndicale «sera associée à toute prise de décision économique ayant des retombées sur le domaine social». La délégation a également soulevé avec le général Lahoud des questions en rapport avec la production, la protection des ouvriers, la crise de l’enseignement, l’Université libanaise, les problèmes d’hospitalisation, de l’assurance-vieillesse et des libertés. Le président de la République a eu ensuite une série d’entretiens politiques et diplomatiques. Après avoir conféré avec le ministre des Télécommunications, Jean-Louis Cardahi, avec qui il a examiné le dossier de la téléphonie mobile, le général Lahoud a reçu l’ambassadeur du Maroc, Abdel Jalil Fenjiro. L’entretien a porté sur les relations bilatérales et sur les moyens de les consolider, principalement à travers la dynamisation du Conseil supérieur libano-marocain. Rappelons que cette décision (la dynamisation du Conseil supérieur libano-marocain) avait été prise au cours de la récente visite officielle du chef de l’État au Maroc, en juin dernier. Le sommet de la francophonie MM. Lahoud et Fenjiro ont également discuté de la participation de Rabat au sommet de la francophonie qui se tiendra le mois prochain à Beyrouth. La participation du Canada au sommet a été ensuite abordée au cours de l’entretien que le général Lahoud a eu avec l’ambassadeur Haïg Sarafian dont le pays sera représenté au sommet par une délégation officielle conduite par le Premier ministre canadien, Jean Chrétien. Deux autres délégations des provinces du Québec et du Nouveau-Brunswick sont également attendues le mois prochain à Beyrouth. M. Sarafian a affirmé s’attendre à ce que la participation canadienne au sommet soit «remarquable» et «fondamentale». Parmi les visiteurs du chef de l’État, MM. Ali Jammal, homme d’affaires, et Zaher Khatib, ancien député, qui dirigeait une délégation de «la Ligue des travailleurs». La Ligue a présenté au président un mémorandum dans lequel elle lui soumet une série de propositions de solutions sur les plans politique, économique, financier et social. M. Khatib a expliqué qu’au niveau politique, la Ligue propose la mise en place d’un «bloc national de salut», la poursuite de l’application de l’accord de Taëf et la formation d’un gouvernement de «salut national social» qui serait doté de pouvoirs exceptionnels. Au niveau économique, la Ligue s’oppose à la privatisation de secteurs «rentables» tels que le téléphone et souligne la nécessité de «briser les monopoles». Elle appelle à la réalisation des réformes politique et administrative et à la suspension des projets «gigantesques et qui ne sont pas prioritaires». En fin d’après-midi, le chef de l’État a reçu M. Sélim Hoss, ancien chef de gouvernement, puis l’ancien vice-président du Conseil, Michel Murr, avec qui il a effectué un tour d’horizon de l’actualité locale et des efforts déployés pour renforcer le climat d’entente dans le pays.
Le chef de l’État, le général Émile Lahoud, a de nouveau mis l’accent hier sur l’entente et la solidarité, nécessaires, selon lui, pour faire face aux échéances locales, notamment sur le plan économique. Le général Lahoud, qui a reçu hier une délégation de la CGTL conduite par son président, Ghassan Ghosn, a réaffirmé devant ses hôtes que tout conflit entre les...