Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIES

Liban-Sud - Disproportion entre les mouvements du Hezbollah et les renforts militaires de l’État hébreu - Vers une offensive israélienne d’envergure ?

Les renforts massés par Israël à sa frontière avec le Liban ne peuvent s’expliquer que par la volonté de l’État hébreu de mener éventuellement une offensive de grande envergure, terrestre et aérienne, au Liban-Sud, estime-t-on de sources diplomatiques étrangères à Beyrouth. Ces diplomates, cités par notre correspondant au palais Bustros, Khalil Fleyhane, affirment se fonder dans leurs conclusions sur des rapports établis par des attachés militaires près des ambassades concernées, ainsi que sur des renseignements puisés auprès d’autres sources, libanaises celles-là. Les forces israéliennes déployées le long de la frontière ont été placées jeudi dernier en état d’alerte maximale de crainte d’une attaque à grande échelle du Hezbollah. Les diplomates notent que cet état d’alerte constitue, pour le moins, un élément d’escalade de la part de l’État hébreu, et, au maximum, un prélude à une attaque généralisée sous prétexte que le Hezbollah a déployé ses combattants dans la localité divisée de Ghajar et que ces derniers fortifient à l’heure actuelle un certain nombre de positions dans ce secteur. On précise, de mêmes sources, que pour les experts militaires, les renforts déployés par Israël sont d’une ampleur exagérée au vu des observations faites par la Finul (Force intérimaire des Nations unies au Liban) sur les mouvements du Hezbollah dans la région. La Force onusienne a en effet constaté que les membres de la formation intégriste chiite ont simplement renforcé leur présence sur la route joignant les localités de Abbassiyé et Ghajar et que, de toutes les manières, leurs mouvements sont concentrés au nord de la ligne bleue tracée par l’Onu à la suite du retrait israélien de la bande frontalière. De ce fait, poursuit-on, il n’est pas possible de considérer l’activité du Hezbollah dans cette région comme étant une violation de la ligne bleue et donc menaçante pour Israël. Si, en procédant à ces renforts massifs, l’État hébreu entendait prendre des mesures préventives pour parer à une éventuelle opération du Hezbollah, cela serait démenti qualitativement par la nature des renforts, et quantitativement par leur ampleur, ajoute-t-on de mêmes sources. Au contraire, la situation qui prévaut actuellement du côté israélien de la frontière donne à penser que l’État hébreu «se prépare à une attaque de grande envergure, aérienne et terrestre, et qu’on n’attend à présent que la fixation de l’heure “H” par le Premier ministre israélien Ariel Sharon», souligne-t-on. De plus, s’il était vrai qu’Israël craignait, comme il l’affirme, les concentrations du Hezbollah dans la partie libanaise de Ghajar, comment expliquerait-il alors l’ampleur de ses renforts, non seulement dans ce secteur, mais sur tout le long de la frontière? s’interroge-t-on. D’autant que les craintes exprimées, ajoutent les sources diplomatiques, ne sont pas fondées sur des renseignements précis sur une éventuelle opération que le Hezbollah préparerait, mais sur des considérations d’ordre général. Tirs contre la région de Kfarchouba Sur le terrain, des tirs d’armes automatiques provenant du secteur des fermes de Chebaa, occupé par Israël, ont atteint hier la région frontalière, qui a été survolée par l’aviation israélienne. Les tirs, qui n’ont pas fait de victimes, ont atteint les environs des villages de Kfarchouba et de Chebaa. Dans le même temps, des chasseurs-bombardiers israéliens ont survolé la région à basse altitude.
Les renforts massés par Israël à sa frontière avec le Liban ne peuvent s’expliquer que par la volonté de l’État hébreu de mener éventuellement une offensive de grande envergure, terrestre et aérienne, au Liban-Sud, estime-t-on de sources diplomatiques étrangères à Beyrouth. Ces diplomates, cités par notre correspondant au palais Bustros, Khalil Fleyhane, affirment se...