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Actualités - OPINIONS

À la prochaine...

Fichtre ! Bernique ! Raté ! Moi qui tablais sur une brouille durable entre Émile 1er et Rafic III, voilà qu’on te me les rabiboche in extremis. Apartés pompeux avec bécots à la clé, Conseil des ministres zen immortalisé par des photos Dalati couleur pastel, communiqués triomphants à la langue de bois pur cèdre... Et nous voilà repartis pour un nouveau gargouillis aux airs de Koullouna. Dommage. Y a deux semaines encore, c’était le bon temps : devant le Palais de justice, les salariés d’Odid Zaray se ramassaient à la pelle, les zélés des «services» passaient, comme au tennis, des services de baffes à des Mata Hari de 16 ans à la solde de l’ennemi, le Gros faisait la gueule et s’en allait bronzer en Sardaigne... Dans le gouvernement, on avait érigé les barricades. D’un côté les «économistes» qui voulaient se tirer de l’État, de l’autre les «sécuritaires» qui tiraient dans le tas. La marmite était à point. Ne manquait plus qu’une bombinette lancée par un Schtroumpf barbu sur Ghajar pour plonger le pays dans la rave party. Et il a fallu je ne sais quelle crème d’ahuri pour recoller tout ça ! Si c’est pas dommage... Juste au moment où l’on commençait à ressembler aux Afghans et aux Coréens du Nord. Mais patience, l’expérience culturelle viendra. Suffira de rallumer les deux présidents : convaincre le premier que Rafic veut racheter le palais de Baabda et le vendre aux enchères, et persuader le second que l’Émile fait espionner l’interphone de son bureau et la cocotte minute de sa cuisine. Là, y aura à nouveau de l’ambiance. Parce que quand deux hommes sont d’accord sur tout, c’est qu’un seul des deux pense. Et que la liberté, la tienne et la mienne, commence dès le moment où il y a deux chefs.
Fichtre ! Bernique ! Raté ! Moi qui tablais sur une brouille durable entre Émile 1er et Rafic III, voilà qu’on te me les rabiboche in extremis. Apartés pompeux avec bécots à la clé, Conseil des ministres zen immortalisé par des photos Dalati couleur pastel, communiqués triomphants à la langue de bois pur cèdre... Et nous voilà repartis pour un nouveau gargouillis aux airs...