Libertés - Tony Orian transféré hier - à l’hôpital de Dahr el-Bacheck

Tony Orian, le militant aouniste âgé de 25 ans, qui a entamé une grève de la faim samedi dernier, a été transféré dans la nuit de lundi à mardi à l’hôpital de Dahr el-Bacheck où il poursuit – malgré les sérums qu’on lui administre – sa grève de la faim. Hier, le représentant du bureau libanais de l’observatoire international des prisons Roy Madkour a rendu visite au jeune prisonnier afin de s’enquérir de sa santé et de l’encourager à revenir sur sa décision. À l’issue de sa visite, le représentant du bureau libanais de l’observatoire international des prisons a indiqué que le jeune homme a commencé sa grève de la faim mercredi dernier et ne l’a rendue publique que le samedi 25 août. M. Madkour portait également un message de Tony Orian «déterminé à poursuivre sa grève pour défendre la liberté garantie par la Constitution». M. Madkour a aussi indiqué que «l’état de santé d’Orian est stable et qu’il est nécessaire de le maintenir à l’hôpital». La mère de Tony Orian, qui a rapporté lundi dernier avoir reçu un coup de crosse sur la tête alors qu’elle était devant la prison de Roumié, a quitté l’hôpital hier. Un communiqué publié par le ministère de l’Intérieur qui avait ouvert une enquête à ce sujet souligne que la mère du prisonnier «a été transportée à l’hôpital Abou Jaoudé car elle souffrait d’une difficulté respiratoire». Le communiqué du ministère de l’Intérieur rappelle que l’enquête a été ouverte à la demande du ministre de l’Intérieur Élias Murr et sur ordre du parquet quand Mme Orian a affirmé devant les journalistes avoir été brutalisée par les forces de l’ordre. Les rapports de deux médecins légistes confirment que Mme Orian «n’a pas été brutalisée» et qu’elle a été «admise à l’hôpital car elle souffrait d’une difficulté respiratoire», souligne le communiqué. «Elle se plaignait d’avoir mal à la boîte crânienne, or sa tête ne porte aucun signe de lésion», relève également le communiqué.