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Actualités - CHRONOLOGIES

VIE POLITIQUE - Le chef de l’État répond indirectement à Hariri - Lahoud : « Le redressement économique - est la responsabilité de tous et non pas d’un individu »

C’est à une partie de ping-pong en bonne et due forme que les chefs de l’État, le général Émile Lahoud, et du gouvernement Rafic Hariri se sont livrés ces deux derniers jours, avant leur entretien qui est supposé marquer l’ouverture d’une nouvelle page au niveau des rapports au sein de l’Exécutif. Au chef du gouvernement qui a affirmé à son retour de Sardaigne sa détermination à poursuivre sa politique économique et qui a déclaré que les événements des dernières semaines ne remettront pas en question les orientations du gouvernement en faveur des libertés, de la démocratie, le général Lahoud n’a pas tardé à réagir, quoique indirectement. «Le redressement économique est la responsabilité de tous et non pas d’un individu et commande une stabilité sur les plans politique et de sécurité», a-t-il dit. Comprendre : le chef du gouvernement doit savoir qu’il n’est pas seul maître à bord. Devant une délégation des organismes économiques, conduite par M. Adnane Kassar, le président Lahoud a multiplié les prises de position –parfois à coups d’allusions – concernant la multitude d’événements qui ont récemment marqué l’actualité locale. «Le redressement économique n’est pas la responsabilité d’un individu ou d’un groupe de personnes. C’est une responsabilité nationale générale qui commande la collaboration de tous», a déclaré le président, estimant que «le redressement nécessite plusieurs données, essentiellement une stabilité sur le plan de la sécurité –et elle a été obtenue – et une stabilité politique qui doit se réaliser. Tout cela doit s’accompagner d’un plan d’action réaliste, aux cadres et aux objectifs bien définis». Le chef de l’État a considéré que «les remèdes ponctuels (à la crise économique) peuvent fournir quelques solutions, mais ne sont en aucun cas susceptibles d’assurer le cadre général au règlement requis en cette période critique». Il a mis l’accent sur «la coopération étroite entre les deux secteurs public et privé» qui est, a-t-il dit, «l’expression même du partenariat véritable qui doit exister entre les établissements officiels et les institutions de la société civile, dans un climat de confiance réciproque». Pour le président Lahoud, «la confiance est la clé de toute croissance économique». «Elle n’est assurée que grâce à un État fort et juste bénéficiant d’une stabilité politique et sécuritaire et au sein duquel la loi primera». « Davantage de collaboration entre les responsables » Le chef d’État a réitéré son attachement au système d’économie libre et a assuré devant ses visiteurs que «les prochains jours seront marqués par davantage de collaboration entre tous les responsables de l’État, ce qui se répercutera positivement sur la situation économique et sociale». Il a aussi affirmé que «les réformes administratives et financières entamées depuis quelque temps se poursuivront jusqu’à ce que les objectifs escomptés soient atteints, à savoir notamment la modernisation de l’Administration». «Nous devons collaborer ensemble pour sortir de la crise économique et mettre nos différends de côté. Nous devons mettre en relief tous les aspects positifs et régler ce qui est négatif. Cette collaboration est d’autant plus nécessaire que nous bénéficions d’une stabilité à toute épreuve et que nous sommes tous d’accord sur les options stratégiques auxquelles nous nous conformons et qui assurent un climat positif qu’il ne faut pas ignorer», a déclaré le président. Après avoir affirmé sa détermination à «protéger les libertés», le général Lahoud a souligné la nécessité d’«œuvrer pour les préserver et les prémunir contre ceux qui en abusent». «Il faut que tous se rendent compte à quel point la situation est critique et barrent la route devant les rumeurs visant à semer les doutes au sujet du système démocratique parlementaire auquel tous les Libanais sont attachés». Auparavant, M. Kassar avait prononcé une allocution dans laquelle il s’était notamment félicité du rôle assumé par le président en cette période. Après avoir souligné que les organismes économiques «mettent toutes leurs capacités à la disposition du président pour contribuer aux règlements susceptibles de déboucher sur un redressement», M. Kassar a annoncé que la délégation aura également des entretiens avec les chefs du Parlement et du gouvernement, «partant du principe qu’il faut encourager tout ce qui favorise un rapprochement». Il a salué «la volonté du président d’initier un dialogue», jugeant nécessaire de «poursuivre et de consolider cette initiative afin d’aboutir à une entente nationale et à une stabilité politique réelle qui déboucheront sur un redressement économique». M. Kassar a mis l’accent sur la nécessité d’«un règlement rapide de la crise économique suivant une programmation à même de déboucher sur les objectifs souhaités». Plus tard dans la journée, le chef de l’État a reçu l’ancien ministre de l’Intérieur, Michel Murr, pour un entretien centré sur l’actualité locale, avant de s’entretenir avec l’ancien ministre de l’Énergie et de l’Eau, Élie Hobeika. Il a ensuite conféré avec le ministre qatari de l’Industrie et de l’Énergie, Abdallah Attieh, à qui il a décerné la médaille du Mérite, en signe d’appréciation des efforts qu’il fournit pour consolider les rapports entre le Liban et Qatar.
C’est à une partie de ping-pong en bonne et due forme que les chefs de l’État, le général Émile Lahoud, et du gouvernement Rafic Hariri se sont livrés ces deux derniers jours, avant leur entretien qui est supposé marquer l’ouverture d’une nouvelle page au niveau des rapports au sein de l’Exécutif. Au chef du gouvernement qui a affirmé à son retour de Sardaigne sa...