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Actualités - CHRONOLOGIES

SÉRAIL - Le Premier ministre assure que le Liban restera « une démocratie » - Hariri déterminé à aller de l’avant « en dépit des derniers événements »

Quelques heures après son retour de Sardaigne, le Premier ministre Rafic Hariri s’est exprimé hier sur ses intentions à la suite des événements des dernières semaines. Mettant à profit un déjeuner d’adieux qu’il a offert à l’ambassadeur d’Égypte à Beyrouth Adel el-Khodari, en présence de nombreux ministres, députés et membres du corps diplomatique, M. Hariri a affirmé sa détermination à aller de l’avant dans la politique économique de son gouvernement, une politique qui, a-t-il souligné, «a reçu l’aval de l’ensemble de la communauté internationale». Il s’est déclaré «déterminé à réussir» et a assuré que les événements des dernières semaines n’ont fait que renforcer cette détermination. Il a en outre affirmé que ces événements sont dus à des «causes politiques locales» et qu’ils ne remettront pas en question «les orientations» du gouvernement «en faveur de la démocratie et de la liberté et du respect des droits de l’homme». «Nous traversons une phase délicate de notre histoire», a d’abord noté M. Hariri, en relevant que la question régionale «devient plus sensible de jour en jour» et en accusant Israël de procéder à «une escalade de la violence». «Au Liban, nous sommes favorables à la paix et à l’application du droit international et des résolutions 242, 338 et 425» du Conseil de sécurité des Nations unies, a-t-il affirmé. «Mais Israël refuse cette application. C’est pourquoi nous pensons que les grandes puissances, et en particulier les États-Unis, se doivent de jouer le rôle qui leur est dévolu, celui d’amener le gouvernement israélien à respecter la volonté de la communauté internationale», a-t-il dit. «Nous croyons avec force que ce qui se passe en Cisjordanie et à Gaza n’est pas simplement un incident entre Israéliens et Palestiniens. Il s’agit de l’occupation d’un État par un autre et d’un peuple par un autre. Cela donne aux Palestiniens le droit de lutter et de faire tout ce qui est nécessaire pour libérer leur pays», a-t-il ajouté. Il a souligné que l’État hébreu «mène la région à une situation très dangereuse». «Je souhaite que la confrontation ne s’élargisse pas, mais en cas de développement majeur, c’est le gouvernement israélien qui doit être tenu pour responsable», a-t-il fait valoir. S’adressant aux diplomates présents, M. Hariri leur a dit : «Vous êtes tous conscients des moments difficiles que nous avons traversés ici au Liban au cours des dernières semaines. Je tiens à vous affirmer que le Liban est un pays qui, dans le passé, a respecté les droits de l’homme, la liberté, la démocratie et la liberté d’expression et continuera à les respecter». «Ce qui s’est passé tient tout simplement à des causes politiques locales, mais nous parviendrons à dépasser le problème», a-t-il assuré, avant de poursuivre : «Cela n’aura aucun impact sur nos orientations en faveur de l’application de la loi et le respect de la Constitution et des institutions». Évoquant la situation économique, le Premier ministre a souligné que la question devrait être envisagée de manière «relative». «L’année dernière, la conjoncture était très différente de ce qu’elle est à l’heure actuelle», a-t-il dit. «Des progrès ont été réalisés dans tous les secteurs économiques. Des chiffres publiés par le ministère des Finances, et qui concernent la période allant jusqu’à la fin juillet, il ressort que les dépenses du gouvernement ont baissé et que les recettes ont, au contraire, augmenté. Le taux de croissance est redevenu positif après avoir été négatif durant l’exercice précédent. Les importations et les exportations sont reparties à la hausse et le nombre de toursistes a augmenté de manière substantielle», a-t-il rappelé. «Toutes les mesures prises par le gouvernement, toutes les politiques qu’il a suivies en matière économique ont reçu l’aval de l’ensemble de la communauté internationale», a poursuivi M. Hariri. «On craignait que le gouvernement ne parvienne pas à appliquer sa politique. Mais moi je vous le dis : oui, nous sommes capables de mettre à exécution notre politique en dépit de ce qui s’est passé ces dernières semaines», a-t-il insisté. Au contraire, a-t-il surenchéri, «les événements récents nous donnent davantage de force et de détermination pour mener à bien notre programme. Au sein de notre gouvernement, nous ne savons pas ce qu’est le désespoir». «Je veux que vous le sachiez : nous sommes déterminés à réussir. Pour cela, nous comptons sur Dieu, sur notre peuple et sur nos amis, dont vous êtes tous les représentants». M. Hariri, qui a été reçu hier soir à Aïn el-Tiné par le chef du Parlement Nabih Berry, s’était entretenu en matinée au Grand Sérail avec le vice-président de la Chambre Élie Ferzli des derniers développements. Il avait aussi reçu le ministre d’État chargé de la Réforme administrative Fouad el-Saad, puis les ministres de l’Intérieur Élias Murr et de la Défense Khalil Hraoui. Les deux derniers devaient quitter le Sérail sans faire de déclarations. Quant à M. Saad, il a souligné à sa sortie que «l’heure est à des règlements rapides, la situation étant devenue insupportable».
Quelques heures après son retour de Sardaigne, le Premier ministre Rafic Hariri s’est exprimé hier sur ses intentions à la suite des événements des dernières semaines. Mettant à profit un déjeuner d’adieux qu’il a offert à l’ambassadeur d’Égypte à Beyrouth Adel el-Khodari, en présence de nombreux ministres, députés et membres du corps diplomatique, M. Hariri a...