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Actualités - CHRONOLOGIES

NOUVEAU GROUPE LIBANAIS - L’Ensemble Nahawand : tout pour la musique pure

Nouhad Akiki (kanoun), Joseph Sejaan (accordéon), Walid Abou Serhal (oud), Joseph Karam (nay), Gaby Haswani (tablé), Elie Damouni (rek) et Soubhi Nahas (contrebasse) sont tous professeurs au Conservatoire national libanais. Depuis avril 2001, ils forment l’Ensemble Nahawand de musique pure. Ce clan des sept n’est pas encore passé sur scène, officiellement. Sauf pour accompagner le chanteur Élie Rizkallah, samedi dernier, aux Estivales de Deir el-Qamar. Mais leur première vraie performance est prévue pour octobre prochain. En France, à Antrézieux-Bouthéon, dans la région de Saint-Étienne, ils se produiront dans le cadre du Festival d’été. Les sept musiciens de l’Ensemble Nahawand ont chacun une grande expérience puisqu’ils ont travaillé avec les plus grands chanteurs libanais d’aujourd’hui : Feyrouz, les Rahbani, Marcel Khalifé, Magida el-Roumi. Toutefois, leur véritable souhait est de se produire seuls, de jouer la musique de leur choix, et de la jouer comme ils l’aiment. Concert en vue ou pas, le groupe s’entraîne continuellement, deux à trois fois par semaine. «Car il faut que nous soyons toujours prêts, que nous ayons atteint, à force d’exercices, une maturité et une certaine harmonie», explique Nouhad Akiki, qui dirige l’Ensemble Nahawand. «Il faut du temps pour acquérir un ton personnel, original et nuancé. C’est un travail dur qui demande beaucoup de sacrifices, de persévérance et de sérieux. Cela fait un an que nous travaillons, sans avoir encore donné un seul concert, et cela est normal». Pour lui, le chemin est long vers la perfection. «Le moindre découragement, la moindre baisse d’énergie de l’un d’entre nous se fait ressentir sur tout l’Ensemble». L’Ensemble Nahawand (nahawand signifie do mineur) se produira dans des salles ou des lieux fermés, pour une atmosphère plus intime et une bonne acoustique. À partir de la rentrée prochaine, il entamera une tournée dans les centres culturels, les écoles et les universités, «pour faire découvrir aux jeunes le son de chaque instrument, les éveiller à la musique pure et non seulement à la musique d’accompagnement, souvent commerciale, où la voix de l’interprète couvre la musique. Nous souhaitons participer activement à un certain éveil et une culture musicale du public», insiste Nouhad Akiki. «Nous souhaitons que notre auditoire goûte vraiment la musique. C’est cela qui nous importe. Pas qu’il réagisse, ou qu’il ait envie de danser en nous écoutant». La formation Nahawand n’est pas un «takht», puisqu’elle compte aussi un accordéon et une contrebasse. «Nous nous situons plutôt entre l’oriental et l’occidental ; nous avons choisi d’enrichir et de varier notre répertoire, précise Akiki. Ainsi, en plus des genres orientaux comme le saméé, le bachraf et le longa , notre répertoire comprendra des musiques des frères Rahbani, d’Abdel Wahab, de Zaki Nassif, de Bahaeddine el-Rawwas, de Ziad Rahbani, ainsi que des mouachahât de Sayyed Darwiche, de Mohammed Osmane, etc. Il y aura également des musiques du folklore libanais». Cela fait trois ans que l’idée de former un Ensemble trotte dans la tête de Nouhad Akiki. «Mais il fallait un producteur, que nous avons trouvé en la personne de Mozart Chahine, dit-il. Il nous a beaucoup encouragé et a supervisé l’enregistrement de notre premier CD, que nous n’avons pas encore commercialisé. Actuellement, nous en préparons un deuxième. Ce sont des interprétations de musiques célèbres que nous réarrangeons à notre manière». Et d’adresser ses vifs remerciements à Mozart Chahine «qui accompagne notre groupe depuis ses premiers balbutiements, il y a trois ans, et qui continue de nous pousser de l’avant et de nous soutenir», ainsi qu’à «la presse qui participe à notre lancement». En octobre prochain, l’Ensemble Nahawand représentera donc le Liban en France. «Comme cadeau, nous interpréterons également deux musiques de chansons françaises, dont Padam d’Édith Piaf», note Nouhad Akiki. Dans le plus pur style «nahawandien», que le public libanais aura ensuite tout le loisir, et le plaisir, de découvrir…
Nouhad Akiki (kanoun), Joseph Sejaan (accordéon), Walid Abou Serhal (oud), Joseph Karam (nay), Gaby Haswani (tablé), Elie Damouni (rek) et Soubhi Nahas (contrebasse) sont tous professeurs au Conservatoire national libanais. Depuis avril 2001, ils forment l’Ensemble Nahawand de musique pure. Ce clan des sept n’est pas encore passé sur scène, officiellement. Sauf pour accompagner...