Santé - Pollution à Tripoli : l’hôpital islamique - en état d’alerte

Sept nouveaux malades souffrant de fortes diarrhées ont été admis hier à l’hôpital islamique de Tripoli, portant ainsi à 98 le nombre de personnes soignées des suites de la pollution qui frappe la capitale administrative du Liban-Nord. «L’hôpital islamique a proclamé l’état d’alerte en prévision de nouveaux cas. Nous avons reconverti certains départements de l’hôpital et préparé un nombre supplémentaire de lits pour faire face aux urgences auxquelles nous nous attendons», a indiqué M. Mahmoud Husseini, président du conseil d’administration de l’établissement. Par ailleurs, sur instructions du président du conseil municipal de la ville, des échantillons de l’eau polluée ont été prélevés en plusieurs points par l’expert microbiologiste Mounzer Hamzé et ont été expédiés à un laboratoire français pour analyses. Les résultats sont attendus au cours des prochaines 48 heures. Pour sa part, le mufti du Liban-Nord, cheikh Taha Sabounji, a dénoncé la «négligence des autorités» et rappelé la récente épidémie de rage qui a frappé le Akkar, «où des habitants ont été mordus par des chiens errants». Il a ajouté que «plus de mille enfants sont actuellement hospitalisés et une fillette est morte après avoir bu de l’eau polluée à Tripoli. Quand nous cherchons à déterminer les causes de cette pollution, on nous répond que des analyses sont en cours et nous sommes toujours dans l’ignorance».