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Actualités - CHRONOLOGIES

ESTIVALES DE DEIR EL-QAMAR - Week-end de musique orientale et américaine

Week-end en musique et en chansons aux Estivales de Deir el-Qamar où, ce soir, Raymond Gebara animera un café-concert autour du théâtre. Demain, samedi, à 21 heures, à la Kaïssarié, Élie Rizkallah accompagné par l’ensemble «Nahawand» donnera un concert de musique classique arabe organisé par le CCF de la localité et Mozart Chahine. Dimanche, à 21 heures au Sérail, musique de nouveau mais américaine avec le chanteur Joe Cambar qui interprétera les grands classiques de la chanson américaine, mais aussi des contemporains. Qui sont-ils ? Élie Rizkallah : des airs de Abdel Wahab Élie Rizkallah, 32 ans, est un chanteur arabe pas comme les autres. Ce jeune homme, fin et discret, chante des morceaux du répertoire classique des années quarante et cinquante, surtout du Abdel Wahab, dont il a le timbre de voix grave de baryton. Vous pourrez l’écouter demain, samedi 25 août (à 20h30), au Centre culturel français de Deir el-Qamar (l’ancienne Kaïssarié), où il se produira dans le cadre des Estivales 2001. Il sera accompagné par l’«Ensemble Nahawand», un takht oriental (oud, kanoun, ney, tabla et rek), enrichi d’un accordéon. Petite présentation: c’est en 1995, lorsqu’il décroche la médaille d’or d’une émission télévisée intitulée Noujoum el-Moustakbal (dans la catégorie du chant arabe classique), qu’Élie Rizkallah décide de se lancer sur scène. Auparavant, cet architecte d’intérieur, natif de Deir el-Qamar poussait de la voix surtout dans les chorales. En soliste, toutefois. Après son «baptême musical télévisé», il entre dans le circuit, passe plusieurs fois dans des émissions musicales et commence à donner des concerts. Il chante des airs libanais traditionnels et reprend des chansons d’Abdel Halim Hafez, Abdel Wahab, Wadih el-Safi… Tout jeune, il a baigné dans l’ambiance du tarab, de la musique orientale, des airs d’Abdel Wahab, d’Oum Kalsoum, d’Abdel Halim, de Wadih el-Safi, de Feyrouz, de Sabah, etc. «Mes parents adoraient ce genre de chanson, ce qui fait qu’à trois ans, je chantais déjà du Oum Kalsoum», dit-il. À sept ans, il intègre sa première chorale. À 12 ans, il prend des cours de solfège et de vocalise. Mais à l’adolescence, quand sa voix se met à muer, il interrompt ses cours de chant. Qu’il ne reprendra que des années plus tard, après avoir bouclé des études d’architecture d’intérieur. Au Conservatoire national cette fois, où il attelle au chant d’opéra. «Durant trois ans, j’ai appris le chant classique occidental, mais finalement je me suis rendu compte que ma voix, ma vocation se prêtent plus au registre oriental». Cela ne veut pas dire qu’il n’apprécie pas les musiques occidentales. Sensible au jazz, il se verrait bien chantant de l’oriental sur des airs de jazz. Mais ce qu’il planifie, dans l’immédiat, c’est l’enregistrement d’un album de reprises des chansons d’Abdel-Wahab (toujours lui !) qui sortira chez Mozart Chahine. En attendant, un jour, de chanter ses propres chansons. Les chansons américaines des années 30 avec Joe Cambar Avec sa voix et ses chansons, Joe Cambar a fait les belles nuits du Beyrouth d’avant-guerre. Il continue encore à participer à l’animation du Beyrouth By Night. Celui qui voulait être le «crooner de Sinatra», puisqu’il a une passion pour la chanson américaine, n’arrête pas et continue sur sa lancée, mais avec beaucoup de maturité. Aujourd’hui, il reprend l’animation des soirées du Rétro. Mais commençons par le commencement. De la gestion hôtelière à la chanson, le pas est vite franchi par un Cambar qui, enfant encore, accumulait les prix et les encouragements. Sa trajectoire était déjà toute tracée, lorsqu’à 15 ans il est consacré «meilleur chanteur au Liban» à l’occasion d’un grand concours de la chanson européenne organisé au Casino du Liban en 1971 . En 72, il décroche le premier prix du «Festival de la chanson internationale» à l’hôtel Bristol. Et c’était bien parti. Par la suite, il étudie le jour pour un diplôme en gestion hôtelière, et chante la nuit dans les boîtes du Beyrouth By Night. Il fait une carrière qui le mène aux États-Unis où il travaille entre 1985 et 1992 avec de grands musiciens comme accompagnateurs. Gen’o, qui a été le sexophoniste de Georges Benson, a été son pianiste trois ans durant dans tous ses concerts. Cambar, on le sait, a une passion pour la chanson américaine dont il a toujours fait la promotion. «C’est là mon style. J’interprète les grands classiques des années 30 et 40 (Sinatra, Bennet, Cocker) et aussi des chansons contemporaines». Il n’aime pas le mélange de musique arabe et occidentale et juge sévèrement ceux qui la pratiquent considérant qu’il s’agit là d’«une voie facile». Mais Cambar ne se contente pas seulement de chanter les autres. Il compose sa propre musique sur ordinateur. «Il n’existe pas des musiciens biens formés dans le style de mes chansons. Alors, je préfère travailler moi-même ma musique. Le synthétiseur est une invention formidable, mais mal utilisé par ignorance de la musique». Ce chanteur-compositeur compte à son actif des musiques de films libanais, comme d’autres pour séries télévisées. Cambar affirme qu’il n’a pas de groupe à proprement parler. Il travaille régulièrement avec un percussionniste, Vahé et une chanteuse, Kristina. C’est occasionnellement qu’il a recourt à des accompagnateurs. Pour la soirée de Deir el-Qamar, Joe Cambar chantera les grands classiques, comme toujours, et certains contemporains pour mettre de l’animation. Quatre-vingt-dix minutes à ne pas rater.
Week-end en musique et en chansons aux Estivales de Deir el-Qamar où, ce soir, Raymond Gebara animera un café-concert autour du théâtre. Demain, samedi, à 21 heures, à la Kaïssarié, Élie Rizkallah accompagné par l’ensemble «Nahawand» donnera un concert de musique classique arabe organisé par le CCF de la localité et Mozart Chahine. Dimanche, à 21 heures au Sérail,...