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Actualités - COMMUNICATIONS ET DECLARATIONS

Karam a pu avoir un aparté avec le correspondant de la MBC - Le syndicat des journalistes retire - son soutien à Bassil et Younès

Le syndicat des journalistes a retiré son soutien public et officiel à nos confrères Antoine Bassil (correspondant de la MBC) et Habib Younès (secrétaire de la rédaction au Hayat), déférés tous deux devant le tribunal militaire pour «collaboration avec Israël», selon le chef d’accusation retenu par le parquet. La décision du syndicat des journalistes sur ce plan a été confirmée hier soir par le président du syndicat, Melhem Karam, qui a précisé que cette position a été adoptée du fait que MM. Bassil et Younès ont reconnu avoir établi des contacts avec des responsables israéliens. L’affaire des deux journalistes arrêtés dans le sillage des rafles opérées le 7 août dans les rangs aounistes et des Forces libanaises a été évoquée à nouveau par M. Karam au cours d’une conférence de presse qu’il a tenue hier matin en présence de l’avocat du syndicat, Me Antoine Houeiss. Tout en soulignant que le syndicat continuera à suivre cette affaire de près, M. Karam a déclaré que «notre compassion professionnelle a des limites sur le plan national qu’aucun journaliste libanais et arabe ne peut dépasser». «Ces limites, a-t-il précisé, sont celles de la collaboration avec l’ennemi israélien». Et M. Karam d’ajouter : «Tout journaliste reconnu coupable, par le tribunal, de collaboration avec Israël se serait lui-même exclu de nos rangs. Auquel cas, il n’aura pas sa place parmi nous. Israël est notre ennemi et il est à la base des crises auxquelles nous sommes confrontés. Nous ne pouvons nous occuper de ceux qui collaborent avec Israël». Le président du syndicat a indiqué, par ailleurs, qu’il avait rencontré M. Bassil mardi, en présence de Me Houeiss, et qu’il lui avait révélé certains éléments d’information qu’il ne saurait dévoiler au stade actuel de l’enquête. Après avoir rappelé que tout journaliste qui aurait collaboré avec l’État hébreu serait exclu du syndicat, M. Karam a souligné, une nouvelle fois, que la position de principe adoptée par le syndicat dans cette affaire «ne signifie nullement que nous sommes disposés à faire des concessions au niveau des libertés publiques». En réponse aux questions des journalistes, M. Karam a, d’autre part, indiqué qu’il avait pu avoir un aparté, mardi, avec M. Bassil. «Il m’a affirmé qu’il était bien traité, qu’il n’était soumis à aucune pression et qu’aucun aveu ne lui avait été extorqué de force, a affirmé M. Karam. C’est ce que m’a dit Antoine Bassil. Il aurait pu me dire ce qu’il voulait car je lui ai parlé seul, loin de toute surveillance». M. Karam a déclaré sur ce plan qu’il ignorait tout des conditions de détention des autres personnes arrêtées, dont notamment M. Younès. Quant à Me Houeiss, il a déclaré que M. Bassil avait avalisé devant le juge d’instruction militaire la teneur de sa déposition lors de son interrogatoire préliminaire. En soirée, le commandant en chef de l’armée, le général Michel Sleimane, est entré en contact par téléphone avec M. Karam afin de le «féliciter pour la position qu’il a adoptée et qui dénote un haut degré de patriotisme», selon une source officielle. De source proche du syndicat, on indiquait en soirée que M. Karam poursuivra ses contacts avec les responsables concernés au sujet du sort de MM. Bassil et Younès.
Le syndicat des journalistes a retiré son soutien public et officiel à nos confrères Antoine Bassil (correspondant de la MBC) et Habib Younès (secrétaire de la rédaction au Hayat), déférés tous deux devant le tribunal militaire pour «collaboration avec Israël», selon le chef d’accusation retenu par le parquet. La décision du syndicat des journalistes sur ce plan a été...