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Actualités - CHRONOLOGIES

Enquête - Poursuites judiciaires contre Hindi, Bassil, Samaha et Keyrouz - L’ex-conseiller de Geagea accusé d’avoir soutenu avec - les Israéliens un candidat à la présidence de la République

Le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, le juge Nasri Lahoud, a engagé hier des poursuites contre M. Toufic Hindi, ancien conseiller du chef des Forces libanaises Samir Geagea, et contre trois autres personnes, le journaliste Antoine Bassil et deux militants FL, Salman Samaha et Élie Keyrouz, qu’il a déférés devant le juge d’instruction militaire. MM. Hindi et Samaha sont accusés de contacts avec l’ennemi israélien et les deux autres de recels d’informations à ce sujet. L’ancien conseiller du chef des FL est accusé, entre autres, d’avoir œuvré avec les Israéliens pour soutenir la candidature d’une personne – dont l’identité n’a pas été révélée – à la présidence de la République, moyennant la somme de 2 500 dollars, versée par ce mystérieux candidat à titre de frais de fonctionnement. Dans le texte sur base duquel M. Lahoud a engagé des poursuites contre les quatre, il est précisé que MM. Hindi et Bassil «ont pris contact avec l’ennemi israélien pour tramer des complots avec lui afin d’assurer la victoire de ses forces et pour former une association dont l’objectif est de porter atteinte à l’autorité et au prestige de l’État et de nuire aux relations du Liban avec un État-frère». Toujours, selon le même texte, «M. Hindi était en permanence en contact avec l’ennemi israélien représenté par Uri Lubrani (ex-coordinateur des activités israéliennes au Liban) son adjoint, Oded Zaray, et un agent du Mossad nommé Nahoum. Les contacts se faisaient par l’intermédiaire d’Antoine Bassil qui a organisé jusqu’en 2001 inclus les rencontres (de Hindi) avec ces personnes en Israël et en France où il coordonnait avec eux des activités qui intéressent les Forces libanaises dissoutes». Le texte cite «l’organisation de manifestations et l’affichage, partout au Liban, de calicots appelant au retrait syrien du Liban. Des photos (de ces calicots et des manifestations) devaient être remises aux Israéliens pour qu’ils les exploitent à l’échelle nationale et qu’ils exercent des pressions en vue d’un retrait syrien, après la formation d’un rassemblement groupant les partis chrétiens de l’opposition. Ces photos devaient permettre d’exercer une influence sur les colonies libanaises dans les pays de l’émigration, à la demande de Lubrani, de provoquer une confusion sur la scène locale et d’exercer des pressions sur l’État afin d’atteindre cet objectif» (le retrait syrien). Échange de rapports «Les discussions de Hindi avec certains responsables israéliens ont également porté sur les moyens de soutenir un des candidats à la présidence de la République, étant donné l’influence israélienne sur les États-Unis. Ce candidat lui a versé (à Hindi) 2 500 dollars à titre de frais de fonctionnement dont 500 ont été donnés à Bassil en contrepartie d’un rendez-vous organisé», selon le même texte, qui précise que Bassil a «avoué après avoir pris contact avec l’ennemi israélien et organisé des rencontres entre Hindi et des responsables de l’État hébreu». «Bassil échangeait des lettres et des rapports avec Zaray à travers un télex qu’il avait en son bureau. Il lui envoyait des messages codés en lettres latines pour l’informer des développements politiques et militaires sur la scène locale. Bassil recevait des appels téléphoniques de Zaray (…) qu’il rencontrait à Chypre (…). Il a travaillé avec lui dans le domaine journalistique en contrepartie d’un salaire mensuel de 2 000 dollars : il lui envoyait sur Internet des rapports sur les principaux événements au Liban, des informations sur tout ce qui est hostile à la Syrie et au Hezbollah, sur les appels au déploiement de l’armée au sud du pays et au rééquilibrage des relations avec la Syrie, ainsi que sur tout ce qui porte atteinte à la présence syrienne au Liban et qui correspond aux intérêts d’Israël». Salman Samah et Élie Keyrouz, «qui sont poursuivis pour d’autres crimes, étaient au courant de ces contacts et n’en avaient pas informé les autorités libanaises», poursuit le texte, qui demande au juge d’instruction militaire de mener son enquête auprès des quatre et d’émettre des mandats d’arrêt à leur encontre.
Le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, le juge Nasri Lahoud, a engagé hier des poursuites contre M. Toufic Hindi, ancien conseiller du chef des Forces libanaises Samir Geagea, et contre trois autres personnes, le journaliste Antoine Bassil et deux militants FL, Salman Samaha et Élie Keyrouz, qu’il a déférés devant le juge d’instruction militaire. MM. Hindi...