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Actualités - COMMUNICATIONS ET DECLARATIONS

Aoun : « Tous victimes d’un crime organisé » -

«Les agressions ont pris pour cible des innocents au-dessus de tout soupçon. Des agressions physiques, à travers des passages à tabac et des incarcérations, aux pressions psychologiques, à travers la comparution devant les enquêteurs pour des accusations tronquées». C’est ainsi que l’ancien Premier ministre, le général Michel Aoun, a résumé hier les poursuites contre les militants «aounistes» et des Forces libanaises interpellés la semaine dernière. «La conscience corrompue peut distribuer des accusations contre tout le monde et à tous les niveaux, spécialement si elle est en position de force et outrepasse tous les textes juridiques et les lois», a estimé le général Aoun. «L’inculpation de ces personnes n’en fera pas des criminels et leur acquittement ne les rendra pas plus innocents qu’ils ne le sont déjà : ils sont tous les victimes d’un crime organisé», a-t-il souligné. «Le plus étrange est cette entente éblouissante entre les trois présidents rapportée dans les journaux, comme si le problème initial les concernait personnellement. Ils se sont mis d’accord sur un scénario qui sert leurs intérêts. Or le problème n’est pas entre des dirigeants qui forment une seule équipe, qui s’affrontent lorsque leurs intérêts divergent et qui se mettent ensuite d’accord grâce à des compromis», a noté Michel Aoun. «Ils ont volé l’argent des gens, tantôt à découvert et tantôt secrètement. Puis ils ont saisi les droits matériels de ces gens au nom de la loi mais en violant les législations. Ils ont ensuite réprimé les droits constitutionnels au nom de la Constitution tout en violant la Constitution. Les voilà qui jugent les citoyens pour des crimes qu’ils ont eux-mêmes commis et qui accusent les gens des plus grands maux qu’ils ont eux-mêmes manigancés. Et pour finir, les voilà qui provoquent les citoyens pour se venger aussitôt», a-t-il indiqué. «Le problème, c’est celui d’un peuple tout entier, voire celui d’un pouvoir tout entier, après que ce pouvoir ait passé une dizaine d’années à confisquer au peuple la totalité de ses droits. Les crimes du pouvoir ont aujourd’hui augmenté quantitativement mais sont restés les mêmes qualitativement», a par ailleurs estimé Michel Aoun. «La sagesse réside dans la vérité exprimée au bon moment, dans la confrontation au moment opportun. La sagesse ne saurait exister sans hardiesse et sans la responsabilisation de la personne adéquate. Elle ne saurait permettre l’extermination de l’agressé et l’acquittement de l’agresseur», a-t-il poursuivi. «La comédie des arrestations et des procès ne fait que compliquer les choses et ne nous empêchera pas de réclamer nos droits. La solution, c’est nous qui la détenons et nous nous retrouverons : ce jour-là, nous serons jugés pour les crimes que nous avons commis et non pour ceux qu’on nous a inventés», a conclu Michel Aoun.
«Les agressions ont pris pour cible des innocents au-dessus de tout soupçon. Des agressions physiques, à travers des passages à tabac et des incarcérations, aux pressions psychologiques, à travers la comparution devant les enquêteurs pour des accusations tronquées». C’est ainsi que l’ancien Premier ministre, le général Michel Aoun, a résumé hier les poursuites contre...