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Actualités - CHRONOLOGIES

CUBA - Anniversaire du Lider Maximo - À 75 ans, le combat continue pour Fidel Castro

Il a désormais la barbe blanchie et la démarche fatiguée, mais malgré ses 75 ans qu’il fête lundi, Fidel Castro porte toujours le treillis vert olive de sa jeunesse de leader rebelle, signe que, pour lui, 42 ans après son arrivée au pouvoir les armes à la main, le combat continue. Le président cubain, seul leader qu’aient jamais connu deux générations de Cubains, reste au soir de sa vie, le plus ancien, le plus immuable et le plus controversé des dirigeants d’une Amérique latine qui, à l’exception peut-être du Venezuela du président Hugo Chavez, ne croient plus à la Révolution. Celui-ci a affectueusement souhaité la bienvenue au leader cubain en visite officielle au Venezuela en le gratifiant de «gamin de 75 ans». «Nous accueillons, a dit Chavez ensuite plus sérieusement, le frère, l’ami, le soldat révolutionnaire, qui représente un exemple de dignité pour le continent». Fidel Castro, l’un des derniers dirigeants à travers le monde à se réclamer du communisme, continue d’incarner l’homme du défi permanent aux États-Unis, son puissant voisin à seulement quelques centaines de kilomètres de l’île. Les relations entre les deux pays sont figées depuis 40 ans dans un scénario de guerre froide renforcé par l’embargo économique qu’impose Washington. L’arrivée en janvier dernier du conservateur George Bush à la présidence américaine, dixième occupant de la Maison-Blanche depuis le triomphe de la révolution cubaine en 1959, a signé un nouveau durcissement des États-Unis envers Cuba, confirmé par la nomination de plusieurs conseillers membres de la virulente communauté d’exilés anticastristes de Miami. La bataille idéologique des deux côtés du détroit de Floride a connu l’an dernier un regain de tension avec l’affaire du petit Elian Gonzalez. L’enfant, rescapé d’un naufrage, a fait l’objet d’un âpre duel politico-juridique entre les États-Unis et Cuba qui, Fidel Castro en tête, a lancé une mobilisation sans précédent pour son retour. Prophétiquement, Fidel Castro avait prédit depuis son maquis de la Sierra Maestra en 1958 que «lorsque cette guerre se terminera, commencera pour moi une guerre beaucoup plus longue et difficile, celle contre les Américains». Sur le plan interne, le président cubain doit également affronter une situation économique et sociale difficile et les frustrations croissantes de la population. Mais Fidel Castro, qui continue d’ignorer les appels à la démocratisation de son régime et à l’instauration du multipartisme, y compris ceux du pape qui a fait un voyage historique dans l’île en 1998, n’envisage pas d’autre modèle que celui d’un «socialisme à la cubaine» et les réformes économiques restent balbutiantes, malgré la légalisation du dollar et le pari du tourisme. Le récent malaise du président cubain a relancé le débat sur les scénarios d’une transition. Souhaitée publiquement par certains dirigeants américains et les leaders de la communauté anticastriste exilée, la mort de Fidel Castro, jusqu’ici sujet tabou, est maintenant évoquée ouvertement y compris par lui-même et ces derniers mois par son frère, numéro deux du pays et héritier officiel, Raul Castro, mais pour réaffirmer la continuité du régime au-delà de la personne physique du leader cubain.
Il a désormais la barbe blanchie et la démarche fatiguée, mais malgré ses 75 ans qu’il fête lundi, Fidel Castro porte toujours le treillis vert olive de sa jeunesse de leader rebelle, signe que, pour lui, 42 ans après son arrivée au pouvoir les armes à la main, le combat continue. Le président cubain, seul leader qu’aient jamais connu deux générations de Cubains, reste...