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Actualités - CHRONOLOGIES

Joumblatt : Nous revivons les pires moments du chéhabisme

Walid Joumblatt s’est déchaîné contre les services de renseignements, estimant qu’«on est revenu aux pires moments du chéhabisme». Commentant la tournée du patriarche Nasrallah Sfeir dans la Montagne, M. Joumblatt a déclaré : «On nous a dit que le président de la République aurait entendu des propos offensants à Deir el-Qamar d’après les rumeurs qui lui ont été colportées par les services. Des arrestations ont eu lieu alors à tour de bras. Des dizaines de milliers de jeunes se réunissent en Occident – qui ne sont pas de gauche – pour fustiger l’aspect sauvage de la mondialisation». Dans ce cadre, M. Joumblatt a demandé au président Lahoud de faire preuve d’ouverture et de dialoguer avec toutes les parties. Et de poursuivre : «Il avait déjà entamé ce dialogue avec le patriarche Sfeir, avec nous, avec les membres des assises de Kornet Chehwan et du Forum démocratique. Puis les rafles ont eu lieu mercredi et jeudi, alors que le Premier ministre Hariri était au Pakistan, ignorant tout de ce qui se passait. Quand il a demandé au ministre de la Défense ce qu’il en était, celui-ci a répondu qu’il n’était pas au courant. Puis, le ministre de l’Intérieur (Élias Murr) a publié un communiqué teinté de menaces, nous rappelant l’époque de la guerre et nous donnant des leçons de démocratie». M. Joumblatt a ajouté : «Si nous voulons ouvrir les dossiers de la guerre, peu seraient épargnés, entre autres moi-même. Je ne prétends pas être démocrate. Kamal Joumblatt l’était. Malgré cela, on a eu recours aux armes en 1958. Je crois d’ailleurs que mon message est clair : Je ne veux pas de leçons des élèves de HK (Élie Hobeika) qui se rend trop souvent à Baabda». Le leader druze a ensuite déclaré : «Nous sommes tous pour l’armée. Je conteste seulement le rôle de la direction des renseignements dans la sécurité du pays. Doit-on donc rouvrir les plaies du passé, en évoquant par exemple ce qui a eu lieu à l’époque où l’armée était divisée entre chrétiens et musulmans, du temps du général Sami el-Khatib ? (…) Allons-nous revenir au régime chéhabiste et des SR. Je n’innocente pas ceux qui ont lancé des slogans hostiles à la Syrie à Kahalé. Ils pourraient d’ailleurs appartenir aux SR». Estimant que la diffusion de la vidéocassette montrant l’audition de Toufic Hindi était une erreur, le député a dit qu’il fallait attendre «les résultats de l’enquête en tenant compte de ce qui a filtré». D’autre part, M. Joumblatt s’est posé des questions sur les rumeurs qui circulent concernant l’éventualité de la levée de l’immunité des députés Nassib Lahoud et Farès Souaïd. »Où va-t-on ? (…). Nous revivons les pires moments du chéhabisme», a-t-il déclaré. Et le député de conclure : «Je voudrais savoir qui sont ces gens qui frappent les civils». Exhibant des photos des jeunes roués de coups par les agents des SR lors de la manifestation qui a eu lieu devant le Palais de justice, M. Joumblatt a déclaré : «Ces gens-là entrent dans nos maisons, maltraitent des manifestants en habits civils : à quelle milice appartiennent-ils donc ?».
Walid Joumblatt s’est déchaîné contre les services de renseignements, estimant qu’«on est revenu aux pires moments du chéhabisme». Commentant la tournée du patriarche Nasrallah Sfeir dans la Montagne, M. Joumblatt a déclaré : «On nous a dit que le président de la République aurait entendu des propos offensants à Deir el-Qamar d’après les rumeurs qui lui ont été...