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Actualités - CHRONOLOGIES

Solange Gemayel : « Comment peut-on se taire… »

«Comment peut-on se taire et accepter de telles atteintes aux libertés ?», a demandé hier Solange Béchir Gemayel, en évoquant les arrestations dans les milieux «aounistes» et des Forces libanaises. «Comment peut-on se soumettre à ce coup porté contre le poumon de la nation ?», a-t-elle poursuivi dans un communiqué. «Où sont les lois, la justice, les institutions et le pouvoir politique ? Où est le pouvoir exécutif qui avait affirmé, par le biais du Premier ministre, en direct à la télévision, que les services sont au-dessus de la loi et qu’il ne peut y remédier ? Si le discours d’investiture a été élaboré en fonction de l’aspiration du peuple, les responsables savent-ils vraiment ce que le peuple veut, aujourd’hui ?», a ajouté Mme Gemayel. «Les Libanais acceptent-ils un régime autre que la démocratie dont ils ont payé le prix fort ? Où sont les instances politiques ? Et le Parlement, en tant qu’institution constitutionnelle ? Et les partis, à commencer par le parti Kataëb, qui reste silencieux devant ce qui se passe ? Ne savent-ils pas qu’en se taisant, ils seront les prochains à être touchés ?», a souligné Mme Gemayel. «Comment peut-on corrompre la réconciliation consacrée par le patriarche Sfeir et Walid Joumblatt (…) ? Veulent-ils annihiler la première initiative nationale sincère qui ait rendu espoir aux Libanais en un avenir meilleur ?», a-t-elle ajouté. «Ils essayent, malheureusement de saper des rêves qui se sont déjà réalisés, mais le peuple libanais, qui a payé de beaucoup de martyrs pour la souveraineté, la liberté et la dignité, ne sera pas avare de sacrifices pour continuer à dire la vérité», a-t-elle conclu. De son côté, l’opposition Kataëb, réunie hier sous la présidence d’Élie Karamé, a estimé que la vague d’arrestations dans les rangs des FL et du courant «aouniste» cherche «à faire échec à la réconciliation et à ses effets positifs sur le dialogue sincère et national entre toutes les composantes de la société libanaise». L’opposition Kataëb a dénoncé «les atteintes aux libertés publiques et les arrestations de responsables et de militants en raison de leurs opinions, particulièrement celles du brigadier Nadim Lteif et de Toufic Hindi, membre du groupe de Kornet Chehwane». «Ce qui s’est produit est en parfaite contradiction avec l’État de droit et des institutions, la Charte des droits de l’homme et les libertés garanties par la Constitution libanaise (…) et cherche à faire enterrer les espoirs qui sont nés de la visite du patriarche dans la Montagne et à encourager l’émigration des cerveaux», a-t-elle conclu. Pour sa part, la «base Kataëb», sous la direction de l’ancien président de la République, Amine Gemayel, a estimé que les interpellations «qui se sont produites et qui continuent à se produire constituent un crime politique, dont sont responsables tous ceux qui refusent l’entente, la réconciliation, le dialogue et la réunion de tous les Libanais autour de leur patrie». Comparant l’arrestation des cadres et des militants du courant «aouniste» et des FL à celle des «pères» de l’Indépendance du Liban en 1943, la «base» a estimé que cet acte «est une étape fondamentale sur la voie de la nouvelle indépendance». «De tels agissements n’auront aucun impact sur la poursuite de la lutte pour un Liban libre», a conclu la «base Kataëb».
«Comment peut-on se taire et accepter de telles atteintes aux libertés ?», a demandé hier Solange Béchir Gemayel, en évoquant les arrestations dans les milieux «aounistes» et des Forces libanaises. «Comment peut-on se soumettre à ce coup porté contre le poumon de la nation ?», a-t-elle poursuivi dans un communiqué. «Où sont les lois, la justice, les institutions et le...