Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIES

Dossier régional - Beyrouth s’attend à une rapide - dégradation de la situation

Il y avait une politique du bord du gouffre. Mais avec Ariel Sharon, c’est de la politique du fond du gouffre qu’il faut parler. Des rapports diplomatiques parvenus à Beyrouth cités par Khalil Fleyhane, notre correspondant diplomatique, indiquent en effet que la région se dirige non seulement vers un surcroît de tension, mais vers une escalade militaire en bonne et due forme. Les États-Unis, ajoute le rapport, font la sourde oreille aux invitations pressantes émanant des pays arabes leur demandant de retenir le Premier ministre israélien de mettre à exécution sa politique d’assassinats des cadres palestiniens et de desserrer l’étau qui frappe certaines régions palestiniennes. Selon les rapports en question, Israël ne se contenterait pas, cette fois, de frapper les régions de l’Autorité palestinienne, mais porterait un coup également au Liban. L’étendue et l’ampleur de cette frappe demeurent cependant indéterminées. Selon les sources diplomatiques citées, au regard de ces rapports, le Liban ne peut rester les bras croisés, tandis que les pays de la Ligue arabe assisteraient en spectateurs à pareils développements. Ces sources regrettent une passivité qui s’accompagne de timides contacts bilatéraux arabes dont Israël se moque, d’autant plus qu’il sait que certains pays arabes feront invariablement la volonté des États-Unis. Et les rapports de souligner que le Liban pourrait être amené à faire face à une escalade militaire alors même qu’il est en situation de crise avec l’Onu, au sujet de la modification de la mission et des effectifs de la Finul, et qu’Israël prépare une campagne destinée à porter secours à ses soldats emprisonnés par le Hezbollah. Cette campagne comporterait trois volets : la formation d’une commission internationale de personnalités de premier plan qui mobiliserait l’opinion en faveur des soldats, la collecte d’informations par tous les moyens, au sujet de ces soldats et enfin une campagne d’information auprès de la Knesset et du Sénat américain. Selon les sources citées, le Liban ne devrait pas rester les bras croisés face à de tels préparatifs, afin de limiter le plus possible les répercussions négatives d’une telle campagne sur les décisions prises par certaines grandes puissances et fonds économiques pour l’assister. Il est absolument impératif de «desserrer l’étau» qui encercle le Liban, politiquement et économiquement, pour empêcher le Liban d’étouffer, conclut à ce sujet l’ambassadeur d’une grande puissance au Liban.
Il y avait une politique du bord du gouffre. Mais avec Ariel Sharon, c’est de la politique du fond du gouffre qu’il faut parler. Des rapports diplomatiques parvenus à Beyrouth cités par Khalil Fleyhane, notre correspondant diplomatique, indiquent en effet que la région se dirige non seulement vers un surcroît de tension, mais vers une escalade militaire en bonne et due...