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Actualités - CHRONOLOGIES

Finul - Mutisme officiel libanais face au consensus international - Paris insiste : Le déploiement - de l’armée au Liban-Sud est nécessaire

La France a rappelé hier la nécessité d’un déploiement de l’armée libanaise au Liban-Sud, en se déclarant «satisfaite» de la reconduction du mandat de la Finul (Force intérimaire des Nations unies au Liban), assortie d’une réduction de ses effectifs. «Comme le secrétaire général (de l’Onu, Kofi Annan) l’a souligné dans son rapport, le rétablissement complet de l’autorité du gouvernement libanais, dans la partie méridionale de son territoire, y compris par le déploiement de l’armée libanaise, est nécessaire», a déclaré le porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valéro. «Le Conseil de sécurité a adopté le 31 juillet une résolution, à laquelle nous avons pris une part active, qui prolonge le mandat de la Finul pour une nouvelle période de six mois. Nous sommes aujourd’hui satisfaits de l’adoption de cette résolution», a-t-il ajouté. Dans sa résolution, le Conseil a demandé à Kofi Annan «de continuer de prendre les mesures nécessaires pour exécuter la reconfiguration et le redéploiement de la Finul comme indiqué dans son rapport» et approuvé d’autre part la réduction des effectifs des Casques bleus, en dépit des objections libanaises. Le secrétaire général a proposé que les effectifs de la force soient ramenés de quelque 5 800 à 4 500 hommes au 1er août puis à 3 600 à l’automne. La France estime qu’avec cette résolution, l’Onu «a pris en compte les préoccupations légitimes du Liban», tout en maintenant son «engagement aux côtés du Liban» et en adaptant la Finul «aux tâches réellement effectuées», a expliqué le porte-parole français. Depuis le retrait israélien du Liban-Sud en mai 2000, Paris a demandé à plusieurs reprises au Liban de restaurer pleinement sa souveraineté dans la zone évacuée par Israël, notamment en y déployant son armée. À Beyrouth, des sources diplomatiques, citées par notre correspondant au palais Bustros, ont noté hier qu’en dehors des regrets exprimés par le chef du Parlement Nabih Berry, aucune réaction officielle libanaise n’a été enregistrée à la suite de la résolution du Conseil de sécurité. On souligne de mêmes sources que le chef de l’État Émile Lahoud avait exprimé quelques heures avant l’adoption de la résolution les objectifs du Liban, notamment en ce qui concerne la modification de la mission de la Finul et que, dans le même temps, le ministre des Affaires étrangères Mahmoud Hammoud assurait qu’il n’y aurait pas de crise avec l’Onu, quelle que soit la teneur de la résolution. Quant au chef du gouvernement, Rafic Hariri, son mutisme total, avant et après la réunion du Conseil de sécurité, a été remarqué. Selon ces sources, le silence officiel libanais après l’adoption de la résolution illustre le mécontentement de Beyrouth, principalement en ce qui a trait à l’article ouvrant la voie à la transformation de la Finul en un corps d’observateurs, fruit d’une détermination franco-américaine qui n’a à aucun moment faibli, en dépit des multiples démarches entreprises dans ce sens par le Liban. En outre, on relève de mêmes sources que la résolution a été votée à l’unanimité des quinze membres du Conseil de sécurité, ce qui signifie que le projet franco-américain a entraîné tout le monde, y compris et surtout les trois autres grands, la Grande-Bretagne, la Russie et la Chine. Un tel consensus ne peut que projeter brutalement la lumière sur l’isolement international où se trouve actuellement le Liban, principalement en raison de son refus de déployer l’armée au Liban-Sud et, par voie de conséquence, de fermer définitivement ce front. À Beyrouth, on déplore cette «incompréhension» de la part de la communauté internationale à l’égard des réalités et des contraintes qui empêchent le gouvernement d’ordonner l’envoi de l’armée au Liban-Sud. Toujours est-il que, selon les sources diplomatiques, Beyrouth va mettre à profit le sursis accordé – durant les six prochains mois, le statut de la Finul demeurera inchangé – pour tenter d’inverser le cours des choses en janvier prochain. Ce sursis, le Liban le doit à la France, qui a fini par imposer sa conception, celle d’une procédure par étapes, alors que les États-Unis réclamaient initialement une modification immédiate du statut des Casques bleus.
La France a rappelé hier la nécessité d’un déploiement de l’armée libanaise au Liban-Sud, en se déclarant «satisfaite» de la reconduction du mandat de la Finul (Force intérimaire des Nations unies au Liban), assortie d’une réduction de ses effectifs. «Comme le secrétaire général (de l’Onu, Kofi Annan) l’a souligné dans son rapport, le rétablissement complet de...