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Actualités - CHRONOLOGIES

Cérémonie - Première promotion d’officiers depuis le début du mandat présidentiel, à l’occasion de la fête de l’armée - Lahoud : Consolider le climat d’unité nationale - pour faire face à la politique israélienne

Le président Émile Lahoud a affirmé hier que «le désespoir, les plaintes répétées, le désarroi et le désenchantement» ne sauraient servir de base à l’édification d’une nation. Soulignant la nécessité de «consolider l’unité nationale et de tenir bon face à l’attitude agressive d’Israël», le chef de l’État a souligné que la conjoncture présente «nous impose de réaffirmer l’importance d’une application du discours d’investiture» qu’il avait prononcé lors de sa prestation du serment constitutionnel au début de son mandat. Le président Lahoud a tenu ces propos au cours de la cérémonie organisée hier matin à la caserne de Fayadieh à l’occasion de la fête de l’armée. Cette cérémonie a été essentiellement marquée par la remise des épées traditionnelles à une nouvelle promotion d’officiers, «la promotion de la libération du Liban-Sud». Il s’agit de la première promotion d’officiers sous le mandat du président Lahoud. La dernière remonte à 1996, sous le mandat du président Élias Hraoui. Le général Lahoud était alors commandant en chef de l’armée. C’est à 9 heures précises que le chef de l’État est arrivé à la caserne de Fayadieh où il a été reçu par le ministre de la Défense Khalil Hraoui, le commandant en chef de l’armée, le général Michel Sleiman, et le commandant de l’École militaire, le brigadier Philippe Ser-hal. Après avoir passé en revue un détachement militaire, le président Lahoud a déposé une gerbe de fleurs devant le monument aux martyrs de l’armée. Il s’est rendu ensuite à la tribune officielle. Le ministre de l’Intérieur Élias Murr a alors donné lecture du décret portant sur la promotion de certains officiers des FSI tandis que le ministre de la Défense donnait lecture du décret relatif à la promotion des nouveaux officiers de l’armée. Ces derniers ont été appelés un à un à la tribune et le président Lahoud leur a remis l’épée traditionnelle. À la fin de la cérémonie, le major de la promotion a prêté serment devant le chef de l’État et le commandant de l’armée. Avant le défilé militaire – auquel ont participé des détachements des différents corps de l’armée ainsi que des unités des Forces de sécurité intérieure, de la Sûreté générale et de le Sécurité de l’État – le président Lahoud a prononcé son discours adressé aux nouveaux gradés de l’armée. D’entrée de jeu, le chef de l’État a évoqué la signification du nom de la «promotion de la libération du Liban-Sud», soulignant notamment que «cette grande réalisation nationale (la libération du Sud) n’aurait pas pu se réaliser sans la résistance de votre peuple et l’héroïsme de votre armée». «Cette réalisation, a souligné le président Lahoud, a détruit le mythe de l’ennemi invincible. Elle a illustré d’une manière flagrante le fait que le droit, dans sa faiblesse apparente, prime sur le mal, aussi puissant soit-il. Israël occupe toujours une partie de votre territoire, en l’occurrence les fermes de Chebaa. Il maintient dans ses prisons des citoyens (libanais) qui ont été enlevés de leurs domiciles. Il continue à éclipser le droit de retour des réfugiés palestiniens qui ont été chassés de leurs foyers. Israël refuse toujours de livrer les cartes se rapportant aux mines qu’il a implantées au Sud. Par son attitude sur ce plan, il provoque quotidiennement de nombreuses victimes. Israël viole en permanence notre espace aérien et refuse de mettre en application les résolutions internationales de l’Onu relatives au retrait total des territoires occupés en Palestine et au Golan». Pour une paix juste et globale Et le président Lahoud de poursuivre : «Nous sommes favorables à une paix juste et globale qui soit fondée sur l’application des résolutions internationales, le principe de la terre contre la paix et le droit de retour des réfugiés palestiniens. Mais Israël n’aspire pas à une paix basée sur la justice. Il cherche, plutôt, à réaliser la sécurité axée sur la force. Une sécurité au seul service d’Israël et qui serait imposée au Liban, à la Syrie et à la Palestine, au détriment de nos droits légitimes». «Cette situation qu’Israël cherche à imposer à la région et qui la pousse à une confrontation généralisée nous impose, en tant que gouvernement, peuple, armée et résistance, à opter pour une contre-offensive politique qui nous permettrait de tenir bon et de consolider le climat d’unité nationale dans les domaines politique, économique, social et sécuritaire, a déclaré le chef de l’État. La conjoncture présente nous impose de réaffirmer la nécessité de mettre en application le discours d’investiture pour ce qui a trait à la bonne gestion et au développement des ressources dont nous disposons, aussi modestes soient-elles. Nous devons mettre un terme au gaspillage de ces ressources en faisant prévaloir l’intérêt public sur l’intérêt privé». Et d’ajouter : «Grâce à la résistance de son peuple, l’héroïsme de son armée, l’alliance étroite avec la Syrie sœur et le soutien de ses frères arabes et des pays amis, le Liban a apporté la preuve qu’il pouvait libérer sa terre et remporter une bataille inégale, en l’absence d’un équilibre militaire avec l’ennemi. De fait, le Liban a su puiser sa force de sa propre faiblesse pour faire face à la faiblesse qui sous-tendait la force de l’ennemi». Et le président Lahoud de conclure : «Le désespoir, les plaintes répétées et le désenchantement ne peuvent servir de base à l’édification d’une nation. Seules les patries qui, face aux épreuves, savent transformer leur faiblesse en force peuvent survivre. Le Liban a prouvé qu’il fait partie de cette seconde catégorie. Vous devez, par voie de conséquence, être à la hauteur des responsabilités et des espoirs qui ont été fondés en vous pour que le Liban puise sa force de votre action». Il convient d’indiquer, par ailleurs, que de nombreuses cérémonies à l’occasion de la fête de l’armée ont été organisées dans plusieurs régions par les conseils municipaux et les associations socioculturelles des villages et localités. Ces cérémonies ont été placées sous le signe du rôle de l’institution militaire dans les circonstances présentes.
Le président Émile Lahoud a affirmé hier que «le désespoir, les plaintes répétées, le désarroi et le désenchantement» ne sauraient servir de base à l’édification d’une nation. Soulignant la nécessité de «consolider l’unité nationale et de tenir bon face à l’attitude agressive d’Israël», le chef de l’État a souligné que la conjoncture présente «nous...