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Actualités - CHRONOLOGIES

Administration - Une réalisation du Ledo - Environnement, développement : 60 nouveaux indicateurs

Vous avez besoin de connaître l’évolution de la mortalité infantile dans la Békaa en l’an 2000 ? Ou la superficie de forêts brûlées en 1999 dans les différentes mohafazats ? Ou encore le volume d’eau utilisé dans chaque secteur économique du pays ? Des chiffres précis relatifs à différents paramètres faisaient défaut jusqu’à présent, ou du moins étaient extrêmement rares. Aujourd’hui, l’Observatoire libanais pour l’environnement et le développement (Ledo), basé au ministère de l’Environnement, financé par l’Union européenne (UE) et géré en partie par le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), a comblé certaines lacunes en lançant son guide des indicateurs en environnement et en développement. En effet, le Ledo a pris pour point de départ la liste des indicateurs mondiaux sur l’environnement et le développement, au nombre de 130, sélectionnant 90 d’entre eux qui seraient utiles pour le Liban. Soixante indicateurs ont déjà été décryptés, et les résultats finaux annoncés hier, lors d’une conférence de presse au Rotana Hotel, en présence du ministre de l’Environnement Michel Moussa, du représentant du Pnud, Yves de San, du chargé d’affaires au sein de la délégation de l’UE, Vincent Depaigne, du directeur et de la coordinatrice du Ledo, respectivement Georges Akl et Lamia Chamas, de plusieurs directeurs généraux de ministères, ambassadeurs, présidents de municipalités et autres personnalités concernées. Ces indicateurs sont répartis en quatre catégories : population et socio-économie (démographie, standards de vie, consommation et production), activités économiques (agriculture, industrie, énergie, services, transport), environnement (air, sol, eau, biodiversité), politiques de développement durable (activités, acteurs, politiques et stratégies). La présentation des indicateurs est accompagnée de graphes et de courbes d’évolution selon les années. Ces informations se trouvent sur CDRom et dans le site Internet du Ledo à l’adresse suivante : www.moe.gov.lb/Ledo/Index.htm Indispensables pour la planification Dans leurs allocutions les intervenants ont insisté sur l’importance de bases de données exactes et scientifiques dans la prise de décision et dans l’action au niveau de l’environnement et du développement. M. Akl a expliqué que les informations ont été recueillies dans la période allant de septembre 2000 à juin 2001, par des équipes de spécialistes opérant selon les secteurs. «Nous n’aurions pas pu réaliser un tel projet sans la coopération qui a caractérisé notre travail, et qui a concerné différents ministères, universités, ONG, entreprises du secteur privé et centres de recherche», a souligné M. Akl. Toutefois, le Ledo est un programme limité dans le temps. Comment les informations devraient-elles être mises à jour dans les prochaines années ? «Nous travaillons de façon à assurer la pérennité de l’entreprise», nous a expliqué M. Akl. «Nous avons envoyé des copies d’un accord, rédigé à cet effet à toutes les administrations concernées, afin qu’elles l’approuvent. Si cet accord est signé, une structure sera créée et elle perpétuera la mise à jour de la base de données». Ce qui a été confirmé par M. Moussa. Considérant que «ces indicateurs sont une précieuse base pour toute planification saine», le ministre a précisé que son département «fera tous les efforts nécessaires pour mettre à jour ces chiffres et en faire un outil permanent». Il a par ailleurs déclaré que «le gouvernement a placé l’environnement en tête de sa liste de priorités». «La publication de ces premiers chiffres n’est que le début de la détermination de ces priorités sur lesquelles nous devrions concentrer nos efforts», a-t-il ajouté. Espérons qu’il ne s’agissait que d’une affaire de chiffres et que le gouvernement compte vraiment mener une action efficace pour arrêter la dégradation écologique... «Le Ledo a pour objectif d’aider le ministère de l’Environnement à maintenir une connaissance toujours mise à jour de l’état de l’environnement dans le pays, a souligné M. de San. Cela permettra non seulement une détection précoce des problèmes et des interventions rapides, mais aidera également à identifier avec précision les besoins du pays, et décider des solutions sur base de chiffres et non plus sur de simples estimations». Selon M. de San, les missions du Ledo englobent aussi la mise en place d’un système électronique pour la mise à jour des indicateurs, la préparation d’un rapport sur l’état de l’environnement, le développement d’une infrastructure GIS, la formation de l’équipe du ministère, etc. Pour sa part, M. Depaigne a rappelé que «le Ledo est l’un des projets à caractère environnemental financé par le programme LIFE de l’UE». Il a exprimé l’espoir que «ces indicateurs pourront soutenir la planification dans les agences gouvernementales, contribuer à la sensibilisation du public, améliorer les performances des ONG et autres acteurs de la société civile dans l’implantation de leurs projets et causer des changements de politiques à un niveau national». Il a considéré enfin que «ces indicateurs combleront une lacune qui existe actuellement au Liban».
Vous avez besoin de connaître l’évolution de la mortalité infantile dans la Békaa en l’an 2000 ? Ou la superficie de forêts brûlées en 1999 dans les différentes mohafazats ? Ou encore le volume d’eau utilisé dans chaque secteur économique du pays ? Des chiffres précis relatifs à différents paramètres faisaient défaut jusqu’à présent, ou du moins étaient...