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Actualités - CHRONOLOGIES

Diplomatie – Un émissaire britannique invite Beyrouth à « prendre des décisions difficiles » pour sauver l’économie - Solana : Les relations entre l’UE et le Liban - sur la bonne voie

Le Haut représentant de l’Union européenne pour la politique extérieure, Javier Solana, a poursuivi hier ses contacts au Liban, entamés la veille, en rencontrant le Premier ministre Rafic Hariri. Avant de quitter Beyrouth, M. Solana a souligné que les relations entre le Liban et l’UE évoluaient positivement, mais sans préciser une date pour la signature de l’accord d’association en cours de négociation entre les deux parties. «Je quitte le Liban avec l’impression que les relations entre le Liban et l’UE vont dans la bonne direction», a déclaré à la presse M. Solana à l’issue d’un entretien avec le Premier ministre Rafic Hariri. M. Solana a préconisé la signature «le plus tôt possible» de l’accord d’association entre l’UE et le Liban. «Ma visite au Liban a été très positive et très productive. J’ai gardé une bonne impression de mes discussions avec les dirigeants libanais et je pense que je reviendrai prochainement à Beyrouth», a-t-il dit. M. Hariri a, de son côté, souhaité auprès de son interlocuteur une conclusion au plus vite de l’accord d’association. «L’accord est à présent entre les mains de l’UE. Le Liban a quelques demandes commerciales, notamment en matière d’agriculture, et attend leur approbation», a indiqué le chef du gouvernement. Le dossier agricole est depuis le début le principal obstacle à la signature de cet accord, censé abolir à terme les barrières douanières entre le Liban et l’Europe des Quinze. Arrivé lundi soir à Beyrouth en provenance de Damas, M. Solana avait été reçu aussitôt après par le chef de l’État Émile Lahoud, le chef du Parlement Nabih Berry et le ministre des Affaires étrangères Mahmoud Hammoud. Il est reparti hier à bord d’un avion privé pour Tel-Aviv. M. Solana effectue une tournée au Proche-Orient dans le but de plaider pour une mise en œuvre rapide du plan Mitchell, qui préconise un arrêt immédiat et inconditionnel des violences, suivi d’une période d’accalmie de six semaines, puis de mesures de confiance, dont le gel de la colonisation juive, et enfin la reprise des négociations sur un règlement final. Accompagné de l’émissaire de l’UE pour le Proche-Orient, Miguel Angel Moratinos, M. Solana doit se rendre également dans les territoires palestiniens, en Jordanie et en Égypte. Pour sa part, le sous-secrétaire d’État britannique au Foreign Office, en charge du Proche-Orient, Ben Bradshaw, a invité hier, dans une déclaration à la presse, les responsables libanais à «prendre des décisions difficiles pour relancer l’économie». Venant également de Damas, M. Bradshaw est arrivé hier matin à Beyrouth, aussi dans le cadre d’une tournée régionale. Il a été reçu par les présidents Lahoud, Hariri et Berry ainsi que par M. Hammoud. Évoquant la question du Liban-Sud, le responsable britannique a annoncé que son gouvernement allait octroyer une aide supplémentaire de 40 000 dollars pour les opérations de déminage. M. Bradshaw a déclaré «comprendre les inquiétudes libanaises», notamment au sujet de la réduction annoncée des effectifs des Casques bleus, et a estimé que la question de l’envoi de l’armée au Sud était «une affaire qui concerne le Liban». Il a toutefois nuancé ses propos en soulignant qu’à long terme, le Liban avait «des obligations envers les résolutions des Nations unies et cela dans l’intérêt même de la sécurité du Liban et de son unité intérieure». «Il faudra donc en fin de compte aller dans cette direction» (déployer l’armée au Sud), a-t-il dit. M. Bradshaw s’est par ailleurs prononcé pour une application rapide du plan Mitchell pour éviter le pire entre Israël et les Palestiniens. «Le Royaume-Uni et l’Union européenne (UE) croient fermement que la situation est très critique et que si nous n’agissons pas rapidement pour faire appliquer le plan Mitchell, elle peut devenir pire», a-t-il déclaré. «Nous devons agir rapidement pour rétablir la confiance entre les deux parties (Israël et les Palestiniens) et la mise en œuvre du plan Mitchell», a-t-il ajouté. «L’UE a longtemps défendu l’idée que les observateurs peuvent jouer un rôle positif dans l’application du plan Mitchell et nous sommes très heureux que les Américains aient adhéré à notre point de vue», a-t-il dit. «Nous espérons fortement que la partie israélienne va accepter cet envoi et que nous allons faire des progrès à ce niveau», a-t-il poursuivi. Interrogé sur un éventuel refus du Premier ministre israélien Ariel Sharon, M. Bradshaw a reconnu que celui-ci «n’a pas beaucoup aimé l’idée pour le moment». «Je pense qu’il faut le convaincre que c’est dans l’intérêt d’Israël et des Palestiniens de mettre en œuvre le plan Mitchell et de relancer le processus de paix». Des sources gouvernementales citées par notre chroniqueur diplomatique Khalil Fleyhane indiquent que les responsables libanais ont fait valoir lors de leurs entretiens avec MM. Solana et Bradshaw que le plan Mitchell ne devrait pas devenir «une alternative à la paix juste et globale».
Le Haut représentant de l’Union européenne pour la politique extérieure, Javier Solana, a poursuivi hier ses contacts au Liban, entamés la veille, en rencontrant le Premier ministre Rafic Hariri. Avant de quitter Beyrouth, M. Solana a souligné que les relations entre le Liban et l’UE évoluaient positivement, mais sans préciser une date pour la signature de l’accord...