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Actualités - REPORTAGES

ENVIRONNEMENT - Un bel exemple de coopération entre des étudiants français et une municipalité libanaise - Le site d’une source, fleuron du patrimoine rural de Bsous, réhabilité

Une belle action de coopération municipale et académique a permis de réhabiliter un des fleurons du patrimoine rural dans le village de Bsous (caza d’Aley). Une source surmontée d’une belle arcade, qui tombait en ruine il y a très peu de temps, a été réaménagée. Le projet et le financement entier reviennent à la municipalité, mais celle-ci a été aidée dans sa tâche par les dynamiques élèves du Lycée horticole de Saint-Germain-en-Laye, qui ont étayé la reconstruction de la source de leurs idées, et participé aux travaux. Comment des étudiants français en aménagement paysager et production horticole en sont-ils venus à participer à un projet de ce type dans un village libanais ? En fait, Il ne s’agit pas de la première équipe de stagiaires qui laisse ses marques à Bsous. Grâce à une collaboration entre le Lycée horticole de Saint-Germain-en-Laye, la municipalité de Bsous et l’association libanaise Patrimoine, mémoire et développement, des étudiants français ont aujourd’hui la possibilité de passer un stage, dans le cadre de leurs études, dans un pays nouveau et une nature différente. En même temps, ils assistent la municipalité (qui fournit ouvriers, matériel et financement) dans la conception et l’exécution de ses projets, tablant principalement sur la mise en valeur du patrimoine rural et végétal. Jennifer, Guillaume, Chloé, Mathilde et Youna formaient la plus récente équipe de stagiaires débarquée à Bsous pour travailler d’une part sur la source, et d’autre part sur le dégagement d’un itinéraire pour promeneurs conçu par des stagiaires venus précédemment. Guillaume Morin, maître de stage basé au Liban, explique que «des liens se sont tissés entre les jeunes Français et les habitants du village, notamment les enfants, qui ont aidé autant qu’ils le pouvaient». Il explique que «l’itinéraire dégagé, nous avons demandé, début juillet, à quelque 60 personnes de le parcourir avec nous». «Elles étaient heureuses de découvrir ou redécouvrir ces parties du village qui étaient devenues tellement familières qu’elles ne les voyaient presque plus», ajoute-t-il. Le dégagement du sentier de randonnées a été entrepris par les jeunes stagiaires dès la première semaine. Il mène de la nouvelle église jusqu’à la source, en passant par une autre église, plus ancienne, ainsi que l’antique four à pain. Il arrive jusqu’à la magnanerie en traversant les jardins de vivriers. Une arcade qui se relève de ses ruines L’autre grand projet consistait à réaménager le site de cette source ancienne pleine de charme, surmontée de son arcade en pierre. Rafic Féghaly, président de la municipalité de Bsous, nous confie que «la réhabilitation a été projetée par la municipalité depuis plus d’un an et demi». «Nous voulions éviter que la nouvelle route ne passe par la source», poursuit-il. «Nous assurons le financement et les ouvriers. Les étudiants français nous ont beaucoup aidés dans la réalisation». Il précise que la municipalité a d’autres projets, comme celui de rénover l’église Notre-Dame, âgée de quelque 350 ans. «Le parvis est déjà terminé et le toit est en cours d’exécution», souligne M. Féghaly. «Il nous reste à retaper les murs extérieurs et à réaménager les chemins qui mènent à l’église, afin que celle-ci conserve son cachet ancien». Quoi qu’il en soit, la source donne aujourd’hui l’image d’un grand chantier. Un escalier en béton, construit précédemment par la municipalité, y mène. Il devrait bientôt être recouvert de pierres pour que le site retrouve son cachet, conformément à l’idée des anciens stagiaires, Youna (qui faisait également partie de cette équipe), Clarisse et Nicolas. «Le béton présente beaucoup d’avantages, à condition qu’il ne soit pas apparent», souligne Youna. Les étudiants nous expliquent comment ont été effectués les travaux : le nettoyage du site a été suivi d’une restructuration de la source. «Nous avons démonté l’arcade en ruines pour la reconstruire», racontent-ils. Que leur a appris le stage ? «Au plan technique, rien que nous n’avions pas encore pratiqué», estiment-ils. «Mais c’est les contacts avec les Libanais, des gens très ouverts et chaleureux, qui étaient enrichissants». Autre centre d’intérêt : les plantes méditerranéennes que les étudiants connaissaient peu. Bsous en regorge, et les jeunes Français s’en sont donné à cœur joie pour étudier les différentes variétés de flore locale et d’arbres fruitiers. Ils emporteront avec eux les parfums du jasmin, du citron… L’une des tâches qu’on leur demandera, dans leur rapport de stage, sera d’établir une liste des plantes locales afin de proposer un projet de plantations à Bsous. En effet, ce stage-là s’inscrit dans une continuité. «Le prochain stage en octobre et novembre portera justement sur les plantations», précise M. Morin. «Espérons que les travaux d’infrastructure seront terminés d’ici là». Il ajoute que «la municipalité a déjà manifesté son souhait de voir les étudiants travailler sur d’autres parties du village». Les jeunes stagiaires ont terminé leur stage par un diaporama sur la randonnée entreprise sur l’itinéraire dégagé, et sur les différentes étapes du travail sur la source. Il a été suivi d’un cocktail donné par la municipalité. Les précédents stagiaires avaient auparavant organisé une exposition sur les végétaux locaux et différents instruments traditionnels dans la salle de l’église. Ils avaient accroché sur les murs des affiches sur les projets des différentes équipes de stagiaires.
Une belle action de coopération municipale et académique a permis de réhabiliter un des fleurons du patrimoine rural dans le village de Bsous (caza d’Aley). Une source surmontée d’une belle arcade, qui tombait en ruine il y a très peu de temps, a été réaménagée. Le projet et le financement entier reviennent à la municipalité, mais celle-ci a été aidée dans sa tâche...