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Actualités - REPORTAGES

Des maladies tropicales - dans les pays froids !

Les gaz à effet de serre, l’une des questions environnementales les plus préoccupantes de notre temps, n’ont pas été négligées par Robert Hanna dans son ouvrage. C’est surtout l’accroissement de la concentration de CO2 dans l’atmosphère qui a provoqué le phénomène de réchauffement climatique observé aujourd’hui. «Les échantillons de glace prélevés dans les régions polaires et l’étude de leur teneur en CO2 ont montré que celle-ci est en augmentation constante, de 260 PPM (partie par million) à environ 380 PPM aujourd’hui, dit-il. La trop haute concentration de CO2 dans l’atmosphère n’est pas une illusion. Elle suit une courbe ascendante depuis 1958 jusqu’à nos jours». On peut se poser la question suivante : l’azote et l’oxygène forment plus de 99 % de la composition de l’air. Pourquoi s’intéresser au 1% restant de CO2 ? Lorsque la terre envoie des radiations infrarouges, celles-ci peuvent soit se propager dans l’atmosphère si aucun obstacle ne leur coupe la voie, soit être absorbées par des gaz. Or seul le CO2 est capable de les arrêter et de les renvoyer vers la Terre, haussant la température de celle-ci. D’où le fait qu’un accroissement dans la teneur du CO2 dans l’atmosphère provoque le réchauffement. Toutefois, le CO2 n’est ni le seul gaz à effet de serre ni le plus efficace. Le méthane est plus important en ce sens, sans compter le NO2 , les hydrocarbures, etc. Mais le CO2 a la concentration la plus grande. Voilà pourquoi, dans le cadre de négociations pour des accords internationaux visant à lutter contre le phénomène du réchauffement de la planète, on parle surtout du gaz carbonique. D’autre part, le réchauffement global est-il nocif ou bénéfique ? «Il présente des aspects positifs et négatifs, considère M. Hanna. Les pays dits froids connaîtront un climat tempéré. On y aurait besoin de moins de chaleur, d’où une diminution de l’énergie consommée. La glace qui disparaît découvre une terre cultivable. La fonte des glaces peut augmenter la richesse poissonnière». Ces effets positifs sont cependant largement contrebalancés par les conséquences négatives d’un tel phénomène. «Les villes côtières sont menacées par l’augmentation du niveau de l’eau, poursuit-il. Beaucoup de terres arables, comme en Égypte ou au Bangladesh, se trouvent également en danger. De même que les États îles. La couche de glace constitue un miroir qui reflète la chaleur. Si elle disparaît, les rayons frapperont une terre brune qui les absorbera, donc qui augmentera la température du sol». Les désavantages ne s’arrêtent pas là. Les pays chauds souffriront de toute évidence du phénomène. Mais des maladies de pays tropicaux se propageront également dans les pays froids. «On a déjà observé au Mexique des cas de maladies limitées, dans le passé, aux pays tropicaux, et l’on se demande ce qui peut empêcher de telles maladies d’atteindre les États-Unis, raconte M. Hanna. Il faut également signaler que si la température de la Terre augmente, l’évaporation de l’eau se fera plus rapide. Avec une atmosphère saturée d’eau, les pluies deviendront de plus en plus souvent torrentielles, qui éroderont le sol et le rendront moins arable». Des côtés négatifs dominants, donc, d’où une action internationale, encore très timide, pour faire face au phénomène. Il a été estimé que chaque année, on brûle 6 milliards de tonnes de charbon. Or chaque gramme de carbone donne trois fois son poids de gaz carbonique. Il en résulte que 18 milliards de tonnes de CO2 sont lâchées dans l’air chaque année. «Heureusement que ces 18 milliards ne se retrouvent pas entièrement dans l’atmosphère, dit-il. Les forêts en absorbent une grande quantité. Malheureusement, ces forêts elles-mêmes disparaissent comme une peau de chagrin. La capacité des océans à absorber le CO2 n’est pas illimitée».
Les gaz à effet de serre, l’une des questions environnementales les plus préoccupantes de notre temps, n’ont pas été négligées par Robert Hanna dans son ouvrage. C’est surtout l’accroissement de la concentration de CO2 dans l’atmosphère qui a provoqué le phénomène de réchauffement climatique observé aujourd’hui. «Les échantillons de glace prélevés dans les...