sociÉtÉ - Malgré trois tentatives de meurtre, elle accepte - de reprendre la vie conjugale

Émilie A. (42 ans) a porté plainte hier contre son mari, Élias K. (46 ans), pour tentative de meurtre, l’accusant d’avoir tenté à trois reprises de l’empoisonner. Interrogée par le juge d’instruction du Mont-Liban, la jeune femme a indiqué qu’elle avait surpris, en avril dernier, son mari dans la chambre de leur employée de maison philippine avec laquelle il entretenait une relation sexuelle, refusant ensuite de la renvoyer à la demande de son épouse. Lorsque Émilie a menacé son mari de porter plainte pour adultère afin d’obtenir le divorce, ce dernier a tenté une première fois de l’empoisonner en ajoutant du poison à son repas. C’est la voisine du couple qui a transporté Émilie à l’hôpital où elle a été sauvée in extremis au service des urgences. La deuxième tentative a également échoué, le poison pour rats qu’Élias avait ajouté au café de sa femme n’ayant pas eu l’effet désiré. Désespéré, le mari a choisi alors un autre mode d’empoisonnement. Il a mélangé du poison à la teinture capillaire de son épouse qui l’a surpris en flagrant délit. Le procureur général du Mont-Liban, le juge Jean Fahed, saisi de l’affaire, a ordonné l’arrestation d’Élias K. Les rapports d’analyse de la teinture capillaire ont confirmé l’existence d’une substance toxique. Le mari a été accusé de tentative de meurtre avec préméditation. Le dossier a été transféré au juge d’instruction du Mont-Liban, Élias Khoury. L’accusé a avoué, devant le juge Khoury, avoir tenté d’empoisonner son épouse dans un moment d’inconscience. Le juge d’instruction a émis un mandat d’arrêt à son encontre. L’employée de maison de nationalité philippine a également été interrogée par le juge d’instruction. Elle a avoué qu’elle entretenait une relation sexuelle avec son employeur mais a nié avoir incité ce dernier au meurtre de son épouse. Elle a été libérée sous caution d’élection de domicile. Le juge d’instruction a recueilli la déposition d’Émilie qui a décidé de retirer sa plainte si son mari s’engageait à ne plus la négliger sur le plan sexuel et à regagner le lit conjugal après avoir renvoyé l’employée de maison. Le mari infidèle a accepté l’offre de son épouse, mais le juge d’instruction a refusé de le libérer sous caution.