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Actualités - CHRONOLOGIES

CÉRÉMONIE - Festivités diverses au collège de la Sainte-Famille française - Et ils recréèrent Jounieh en un jour...

Le collège de la Sainte-Famille française de Jounieh a organisé récemment une journée de festivités diverses consacrée à la ville de Jounieh. Cette activité a été placée sous le thème «Le Jour de Jounieh». Les élèves du collège de la Sainte-Famille de Jounieh ont ainsi tenté de «recréer» cette ville en enquêtant sur ses origines, son histoire, sa population, son activité touristique, commerciale, artistique, administrative, culturelle, etc. Projet ambitieux mais tellement riche et enrichissant à la fois pour les élèves des classes, allant de la 6e à la 2de et pour les spectateurs ? Pièces de théâtre, films, exposés, maquettes et spectacle de ballet, l’éventail était large. Ainsi, ce projet lancé en début d’année et préparé depuis janvier 2001 a constitué une véritable source de découvertes puisque le thème de la ville a été abordé dans toutes les disciplines : français, arabe, anglais, sciences, dessin, histoire, géographie, théâtre et danse. Le thème a beaucoup apporté aux élèves, car la ville au centre de laquelle se situe leur école foisonne de richesses : localité résidentielle, portuaire, touristique, chef-lieu du casa du Kesrouan, elle constitue un centre important d’établissements scolaires et universitaires, hospitaliers, religieux, commerciaux, balnéaires, administratifs, etc. Les élèves sont donc parties à la découverte de leur ville, et le fruit de leur quête a pris de multiples formes : dépliant sur la ville élaboré en français par les classes de 6e, un guide touristique en lange arabe écrit et illustré par les élèves de 5e, un recueil de nouvelles historiques par les élèves de 4e, une présentation de deux écrivains francophones, l’un qui était établi à Jounieh (Charles Hélou) et l’autre natif de la ville (Fouad Abi Zeid) avec les classes de 3e, un recueil de poèmes à forme fixe – sonnet, ballade, rondeau, pantoum, fable – inspiré de cette cité et repris dans un spectacle poétique où quelques textes ont été mis en musique, chantés et dansés par les élèves – très douées – des classes de 2de. Comment vit-on, travaille-t-on, étudie-t-on dans cette ville côtière située au Nord de Beyrouth. Ces questions sont à la base de trois pièces de théâtre et d’une exposition. Les élèves de 6e ont représenté les métiers artisanaux de Jounieh et ont réalisé un exposé en anglais sur la pêche, alors que les 4es ont admirablement bien raconté l’histoire du port de cette ville grâce au récit qu’elles ont fait d’une sirène. Quant aux 5es, elles ont choisi de raconter l’histoire de leur école qui est «au cœur de la ville» et qui fait désormais partie des «monuments historiques» de Jounieh avec ses 103 ans d’âge. La pièce rédigée et réalisée par les élèves d’EB7 raconte l’arrivée des quatre premières religieuses françaises à Jounieh, l’accueil enthousiaste de la population et la décision des sœurs de fonder la première école pour les filles de la ville ; choix éclairé par l’enseignement de la fondatrice de la Congrégation des sœurs de la Sainte-Famille, Ste-Émilie de Rodat, «l’éducatrice des pauvres», qui a voulu que leur «charité franchisse les mers». Aussi, pour mieux connaître le milieu où l’on vit, il est nécessaire d’étudier l’environnement, c’est ce qu’ont entrepris les élèves d’EB6, EB7 et EB8 en sciences de la vie et de la terre. Ainsi ont-elles abordé les espaces verts de la ville (6e), la pollution de l’eau (5e) et celle de l’air (4e); elles ont analysé les causes des problèmes écologiques ainsi que leurs conséquences puis elles ont proposé des solutions qui amélioreraient les conditions de vie des quelque 120 mille habitants de Jounieh. Les recherches menées en histoire et géographie ont permis aux élèves du complémentaire de réaliser un plan de la ville, une exposition de photos sur l’architecture libanaise et un projet de Centre culturel des jeunes sous forme de maquettes. Par ailleurs, les élèves ont enquêté sur les sites religieux, les paroisses et les mouvements chrétiens. Jounieh regorge en effet de couvents, de sanctuaires et d’anciennes églises, elle accueille sur les hauteurs de Bkerké le siège du patriarcat maronite et est protégée par le regard bienveillant de Notre-Dame du Liban qui domine la baie à partir de Harissa, à 550 m d’altitude. Une exposition de panneaux et de maquettes a regroupé leurs trouvailles sur tous les lieux de culte, les saints patrons des différentes paroisses ; elles ont ainsi démontré qu’aujourd’hui encore Jounieh est une ville qui prie avec ferveur. Pour faire le tour complet de cette cité, les élèves de 2de ont réalisé avec beaucoup de professionnalisme un documentaire qui révèle tous les visages de cette ville. Un autre film, réalisé lors du centenaire de l’école en 1998 par une équipe de cinéastes de l’Iesav, a voulu raconter d’une manière poétique l’histoire de cette «école centenaire». Pour recréer la ville – réelle ou imaginaire – il ne restait à nos jeunes que leurs pinceaux et fusains, elles ont dessiné et peint des tableaux suivant différentes techniques picturales afin de représenter la ville qu’elles aiment et où elles grandissent. L’exposition a attiré l’attention du public, notamment les fresques des élève de 6e, 5e et 4e. Recréer une ville et vivre à son rythme, découvrir ses richesses, cerner sa poétique et la reproduire constituent un véritable défi, mais il a été brillamment relevé par la communauté éducative de la Sainte-Famille française de Jounieh. La journée approchait de sa fin, il était nécessaire de féliciter tous ceux et toutes celles qui ont œuvré à la réussite de ce projet. Tel était le message du mot de la supérieure du collège, sœur Rita Khairallah, qui a voulu remercier élèves, professeurs et parents et remis des prix d’excellence aux élèves qui se sont distinguées à l’école comme à l’extérieur. Puis, avec le soir qui tombait sur cette heureuse «journée de Jounieh» un curieux croissant de luxe s’est installé face à la grande cour, au-dessus de la vieille chapelle aux vitraux multicolores pour admirer le spectacle de ballet conçu par Mme Mimi Sfeir Khalil et exécuté par les ballerines du collège racontant la légende de saint Georges al-Batié. Car on a toujours dit que c’est au cœur de la blanche falaise de la baie de Jounieh que le saint chevalier a terrassé le monstre noir qui terrorisait la ville et ses habitants. Quelle a été grande la surprise du public à l’apparition de saint Georges sur un vrai cheval blanc qui s’est approché du plateau où une jeune ballerine interprétait la danse du dragon. Moment intense pour clore une journée inoubliable. Les spectateurs sont repartis bien plus savants, bien plus curieux et surtout bien plus amoureux de Jounieh qui, «entre ciel et mer», “arc en terre” de toutes les couleurs, est un véritable écrin de splendeur.
Le collège de la Sainte-Famille française de Jounieh a organisé récemment une journée de festivités diverses consacrée à la ville de Jounieh. Cette activité a été placée sous le thème «Le Jour de Jounieh». Les élèves du collège de la Sainte-Famille de Jounieh ont ainsi tenté de «recréer» cette ville en enquêtant sur ses origines, son histoire, sa population, son...