Communautés - Sfeir : Comment construire - un État dans ce climat détestable ?

Le patriarche maronite Mgr Nasrallah Sfeir s’est demandé si «les grèves qui se déroulent dans certaines institutions et administrations au milieu de rumeurs qui n’incitent pas à l’optimisme» se seraient produites si une réelle éducation existait au niveau de la justice et des relations entre l’État et ses citoyens. Dans son homélie dominicale placée sous le thème de l’éducation, Mgr Sfeir a mis en garde contre les dangers que laissent présager les grèves et leur «cortège de violence», et relevé l’existence de «rumeurs émanant de certains responsables et qui sont loin d’inciter à l’optimisme». Revenant sur le thème de l’éducation, le patriarche maronite s’est demandé si certains responsables se seraient permis de caser leurs protégés dans des institutions dans l’unique dessein de leur assurer un salaire mensuel, même au risque d’entraîner la ruine de cette institution, «si une véritable éducation existait au niveau du respect de la justice et des rapports entre l’État et ses fils». Mgr Sfeir s’est également demandé «comment un citoyen consciencieux peut-il se permettre de contribuer à la faillite d’une administration publique en refusant de payer ce qu’il lui doit, surtout s’il appartient à la classe qui est censée assumer des responsabilités nationales» ? «Peut-on construire un État dans ce climat détestable ?», a conclu Mgr Sfeir. D’autre part, le patriarche maronite a reçu le ministre des Télécommunications Jean-Louis Cardahi, qui a déclaré, à sa sortie de Dimane, que «le dialogue se poursuit entre Mgr Sfeir et le président Lahoud, qui patronne un dialogue national global». Parmi les visiteurs de Dimane ce week-end figuraient également les députés Gebrane Tok, Abbas Hachem, Mikhaël Daher, Nazem Khoury et Jean Obeid, M. Maan Bachour à la tête d’une délégation du Rassemblement des comités et ligues populaires, et l’ancien député Pierre Daccache à la tête d’une délégation de l’Union maronite dans le monde (UMM).