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Actualités - CHRONOLOGIES

Diplomatie - Beyrouth reproche aux Européens leur hâte à recevoir Sharon

Des sources gouvernementales ne cachent pas leur déception à l’égard de certains États européens qui se sont hâtés de recevoir le Premier ministre israélien Ariel Sharon alors qu’ils font attendre sans scrupules les responsables arabes. Les exemples sont nombreux aussi bien au Liban que dans le monde arabe. C’est ainsi qu’en avril dernier, le chef du gouvernement Rafic Hariri avait demandé aux autorités italiennes de lui fixer une date pour une visite officielle à Rome. Quand il se trouvait au Vatican dans le cadre de sa tournée qui l’avait mené aux États-Unis, à l’Onu, au Canada et en France, les autorités italiennes l’avaient informé qu’elles préféraient le voir ajourner sa visite à Rome jusqu’à la formation d’un nouveau gouvernement. Et depuis, on sait seulement que la visite de M. Hariri en Italie est prévue pour début septembre. Des contacts sont toujours en cours pour obtenir plus de précisions à ce sujet. Les mêmes sources critiquent avec véhémence la France, l’Allemagne et l’Italie qui se sont empressées de recevoir M. Sharon alors que celui-ci fait l’objet d’une plainte déposée contre lui à Bruxelles pour son implication dans les massacres de Sabra et Chatila. Du reste, le Premier ministre israélien a dû annuler sa visite en Belgique (qui préside actuellement l’Union européenne) après cette plainte. Les sources gouvernementales blâment surtout l’Italie et justifient leur attitude comme suit : M. Sharon avait demandé lundi dernier à rencontrer les dirigeants italiens. Quatre jours plus tard, il effectuait en Italie une visite officielle, alors que les ambassadeurs arabes accrédités à Rome avaient réclamé en vain une réunion avec le chef de la diplomatie italienne en vue de protester contre la visite du Premier ministre israélien. En outre, le roi Abdallah II de Jordanie a souhaité depuis des semaines effectuer une visite à Rome, et jusqu’à présent, aucune date ne lui a été fixée. Par ailleurs, les sources susmentionnées doutent de l’utilité des entretiens que M. Sharon a eus en Europe. Selon elles, il aurait certes mieux valu lui opposer une fin de non-recevoir pour l’isoler et l’empêcher de provoquer une conflagration régionale. N’en menace-t-il pas constamment la Syrie et le Hezbollah si les attaques contre les positions israéliennes dans les fermes de Chebaa ne cessent pas ? En définitive, la tournée européenne du chef du gouvernement israélien avait pour objectif essentiel de redorer le blason de l’État hébreu qui en a bien besoin depuis l’adoption d’une politique agressive à l’égard des Arabes. Les mêmes sources reconnaissent toutefois que M. Sharon est loin d’avoir obtenu gain de cause. En effet, les rapports diplomatiques en provenance de Berlin, Paris et Rome indiquent que les responsables européens n’ont pas manqué de reprocher à M. Sharon son attitude farouchement hostile à l’égard du président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat.
Des sources gouvernementales ne cachent pas leur déception à l’égard de certains États européens qui se sont hâtés de recevoir le Premier ministre israélien Ariel Sharon alors qu’ils font attendre sans scrupules les responsables arabes. Les exemples sont nombreux aussi bien au Liban que dans le monde arabe. C’est ainsi qu’en avril dernier, le chef du gouvernement Rafic...