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Actualités - ANALYSES

Présence syrienne - Application - de l’accord de Taëf ou non - L’opposition divisée - sur l’après-redéploiement

Les groupes et les personnalités politiques, qui s’étaient entendus sur la nécessité d’un redéploiement des forces syriennes au Liban, ne sont plus tout à fait d’accord aujourd’hui sur l’étape qui doit suivre le retrait partiel effectué il y a quelques semaines. D’aucuns estiment en effet que ce redéploiement a eu lieu conformément à l’accord de Taëf. Suivant la même logique, la prochaine étape devrait donc consister à définir le volume et la durée de la présence de ces troupes dans le pays ainsi que les régions où celles-ci devraient s’installer et ce, en prévision d’un retrait définitif. D’autres, en revanche, ne voient pas la nécessité d’insister sur une application littérale dudit accord. Selon eux, les deux gouvernements libanais et syrien pourraient très bien fixer la durée de cette présence en fonction de la réalisation d’une paix globale dans la région ou alors quand les fermes de Chebaa et le Golan auront enfin été libérés de l’occupation israélienne. Inutile donc, ajoutent ces sources, de s’acharner à réclamer un retrait total de l’armée syrienne du Liban du moment que les circonstances locales, régionales et internationales ne s’y prêtent pas encore. À leurs yeux, l’essentiel à présent est de remédier aux failles qui entachent les relations bilatérales. Pour ce faire, il convient d’entamer un dialogue susceptible de créer une vision commune concernant l’avenir et la nature de ces relations. Or c’est là où le bât blesse dans la mesure où chaque partie a sa propre conception du caractère «privilégié» des liens à tisser entre Beyrouth et Damas. De fait, si certains ne voient pas d’inconvénient à ce que l’indépendance et la souveraineté du pays soient incomplètes, d’autres, par contre, persistent à revendiquer une totale liberté de décision de manière à assainir les relations. Et si la conjoncture régionale impose, pour des raisons stratégiques, le maintien d’une présence militaire syrienne au Liban, il incombe aux autorités libanaises d’assumer à elles seules la responsabilité de la sécurité interne. Dans la même perspective, si certaines parties ou personnalités politiques jugent opportunes les ingérences syriennes dans les affaires intérieures du pays, du moment que ces interventions servent leurs propres intérêts, d’autres estiment le contraire. Ces derniers vont même jusqu’à considérer que l’accord de Taëf favorise les ingérences étrangères du moment qu’aucune instance n’est prévue au sein du pouvoir pour régler les conflits entre les dirigeants libanais. D’où la difficulté de réaliser l’entente nationale. C’est ainsi que les opposants à Taëf affichent peu d’intérêt à l’égard du dernier redéploiement syrien car, selon eux, cette initiative est incomplète, sans compter que rien dans le texte de l’accord ne stipule le retrait total du Liban. En tout état de cause, des contacts sont effectués à l’heure actuelle entre les partisans de l’accord de Taëf et ses détracteurs pour tenter de parvenir à un consensus autour de la présence syrienne basé sur deux principes : à court, moyen ou long terme, un retrait définitif de l’armée syrienne, d’une part, l’assainissement des relations bilatérales dans le cadre du respect mutuel de la souveraineté et de l’indépendance des deux pays, d’autre part.
Les groupes et les personnalités politiques, qui s’étaient entendus sur la nécessité d’un redéploiement des forces syriennes au Liban, ne sont plus tout à fait d’accord aujourd’hui sur l’étape qui doit suivre le retrait partiel effectué il y a quelques semaines. D’aucuns estiment en effet que ce redéploiement a eu lieu conformément à l’accord de Taëf. Suivant...