Casse-tête vidéo

On savait que les bidasses de la Finul glandaient en dessinant des lignes bleues. Désormais, on sait aussi qu’ils caméscopent en catiminette. Oh, rien de très hard, puisqu’en matière de scènes «X» et pour se rincer l’objectif, ils n’ont que des gendarmes qui bronzent au milieu des vaches et quelques nanas enveloppées dans des sacs étanches. Bonjour, les Hots d’Or ! Alors forcément, pour améliorer son ordinaire, un troufion indien n’a pas trouvé mieux que d’immortaliser des barbus en train de vaquer au milieu de véhicules militaires délabrés. Avec quand même quelques gouttes de sang pour donner de la couleur au décor. «Lendemain de kidnapping», qu’il a titré son clip, le vishnou en vadrouille. Tout cela aurait pu rester sous le treillis et le casqué de bleu se taper son ruban une fois de retour dans son bled, avec Bobonne et ses petits morveux. Un film indien sans mélopées sirupeuses, ça ne se rate pas. Mais non, il a fallu que le Spielberg tamoul s’en aille cafter auprès de l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’homme qui a vu Sharon. Ariel, tu connais, il ne lui en faut pas plus pour grimper en ketchup et avoir des envies de laver rouge. «Ma cassette, ma cassette», qu’il aboie au Kofi du Palais de verre, singeant en cela le Harpagon de Molière qui, je te rappelle au passage, avait écrit ces mots trois siècles avant l’invention du magnétoscope. Bon, le secrétaire général du Machin se fout en rogne et envoie promener le gros charcutier. Et les nôtres par la même occasion qui, de toute cette histoire, n’y ont vu qu’une sournoise jamesbonderie. Faut dire qu’on l’a échappé belle : les Hébreux étaient à deux doigts de nous piquer les secrets de notre bouclier antinucléaire.