France - Le FMI prévoit une croissance - de 2,3 % en 2001

Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit un ralentissement de la croissance française à 2,3 % en 2001, selon un rapport du Fonds diffusé hier à Paris. La prévision du FMI est identique à celle de l’Insee qui table également sur 2,3 %. Le gouvernement doit fournir d’ici la rentrée sa prévision révisée pour 2001. L’automne dernier, il tablait encore sur 3,3 %, mais le ministre de l’Économie Laurent Fabius a reconnu dernièrement que la croissance serait «peut-être un peu inférieure à 2,5 %» cette année. Pour 2002, le FMI ne donne pas de chiffre précis, mais il indique que la croissance devrait revenir «vers son taux potentiel». Selon des sources françaises, ce taux est évalué par le FMI à entre 2,5% et 3%. La prévision du FMI «est fondée sur la perspective d’un maintien des dépenses de consommation, compte tenu d’une croissance robuste des revenus des ménages», indique le rapport de l’institution internationale. Mais le principal «risque» qui pèse sur ce scénario est celui d’«une dégradation accrue de la demande extérieure» adressée à la France, qui «risque de ralentir les créations d’emplois, stopper la baisse du chômage et, par conséquent, de réduire la consommation». Sur le front de l’inflation, le FMI est optimiste et prévoit une «décélération progressive de la hausse des prix durant le second semestre de l’année», en raison d’un reflux des prix du pétrole et des prix alimentaires. «L’inflation en France devrait demeurer bien en-deçà de la moyenne de la zone euro», prévoit le Fonds. «Conjuguée au ralentissement de la croissance, la décélération de l’inflation devrait conduire à la poursuite de la modération salariale», estime le Fonds. Toutefois, le risque demeure que «le récent pic d’inflation et la hausse sensible du SMIC se traduisent par une recrudescence des demandes salariales». L’inflation a ralenti en France en juin à 2,1 % sur un an, contre 2,3 % en mai.