Écrans en guerre

Écrans en guerre... façon de parler. Il se trouve simplement, pour résumer les choses, que Pearl Harbor vient de sortir, alors que Stalingrad est toujours en projection. Ce qui tendrait à démontrer un regain d’intérêt, de la part des scénaristes et des producteurs (pas seulement à Hollywood), pour la Seconde Guerre mondiale. Un sujet soit à peu près oublié, soit presque complètement ignoré des publics du monde entier. Mais oui, c’est ainsi. Or, tant la formidable bataille de Stalingrad que la tragédie (militaire) de Pearl Harbor ont marqué deux «tournants décisifs» dans l’histoire de ce conflit planétaire. Après la victoire soviétique à Stalingrad, le reflux des armées d’Hitler s’est poursuivi jusqu’à Berlin, où devaient se rejoindre les forces alliées victorieuses. Précédemment, l’attaque-surprise japonaise sur la flotte américaine ancrée à Pearl Harbor (Hawaï, Pacifique-Sud) avait entraîné l’entrée en guerre des États-Unis, voulue par le président Roosevelt. On connaît la suite... ou, plutôt, on devrait la connaître : mais c’est justement là une autre... histoire. La conception du «film de guerre» diffère évidemment, selon qu’on a affaire à Annaud (Stalingrad) ou à l’équipe Bruckheimer-Bay (Pearl Harbor : voir ci-contre). En termes de cinéma, le premier est supérieur ; au plan de la production, Hollywood écrase tout : mais qu’en reste-t-il ?! P.-S. : Il va de soi (?) que le «communiqué» publié la semaine dernière dans ma rubrique et concernant Pearl Harbor n’a strictement rien à voir avec mon opinion sur le film. Qui n’est certes pas «le plus grand» de l’année. Je regrette cette confusion involontaire.