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Actualités - CHRONOLOGIES

Nasri Lahoud va entendre 24 témoins du massacre de Sabra et Chatila

Le tribunal militaire de Beyrouth va recueillir le témoignage de 24 personnes citées dans une plainte contre le Premier ministre israélien Ariel Sharon et son ministre des Affaires étrangères Shimon Peres pour crimes de guerre au Liban. Le commissaire du gouvernement auprès du tribunal, le juge Nasri Lahoud, a donné des instructions à la police judiciaire afin de recueillir les dépositions de ces témoins, dont la plupart sont des survivants du massacre perpétré dans les camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila qui avait fait 800 à 2 000 victimes civiles au moment de l’invasion israélienne de Beyrouth en 1982. À l’époque des faits, M. Sharon était ministre de la Défense d’Israël. Les témoins sont cités dans la plainte déposée le 11 juin par May Khansa, une avocate proche du Hezbollah, contre «le boucher» Sharon et M. Peres pour 73 «crimes» commis contre le Liban depuis la création de l’État d’Israël en 1948. Parmi ces «crimes», Me Khansa dénombre également l’enlèvement des deux chefs intégristes, Abdel Karim Obeid (1989) et Moustapha Dirani (1994), l’assassinat du secrétaire général du Hezbollah Abbas Moussaoui en 1992 et le massacre de 105 civils à Cana lors du bombardement du QG du contingent fidjien de la Finul en 1996, quand M. Peres était à la tête du gouvernement israélien. Le rapport sur le massacre de Sabra et Chatila présenté après les faits par le commissaire du gouvernement auprès du tribunal militaire, à l’époque Assaad Germanos, a été détruit par le feu durant la guerre, assure une source judiciaire. Le rapport portait sur le résultat de l’enquête menée par le juge d’instruction militaire Assaad Diab, actuel ministre des Affaires sociales. Il ne comprenait pas de témoignages mais un état des lieux détaillé aussitôt après le massacre et précisait qu’il n’y avait pas eu d’échanges de tirs mais des tirs d’un seul bord. Une copie du rapport avait été remise au président Amine Gemayel, élu à la tête de l’Etat peu après le massacre et l’assassinat de son frère Béchir Gemayel, et aux services de renseignements de l’armée, alors dirigés par le général Johnny Abdo. M. Gemayel a indiqué que la copie qui était en sa possession a disparu lors du pillage et de l’incendie de la «Maison du Futur», un centre de documentation qu’il avait fondé.
Le tribunal militaire de Beyrouth va recueillir le témoignage de 24 personnes citées dans une plainte contre le Premier ministre israélien Ariel Sharon et son ministre des Affaires étrangères Shimon Peres pour crimes de guerre au Liban. Le commissaire du gouvernement auprès du tribunal, le juge Nasri Lahoud, a donné des instructions à la police judiciaire afin de recueillir les...