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Actualités - OPINIONS

Bloc-Notes - Et cætera..

Happé par les journalistes et le public qui l’interrogeaient, indignés, après une élection professionnelle qui tenait du scandale et d’un folklore mafieux, Assem Salam, l’ancien président de l’Ordre libanais des ingénieurs et architectes, avec le flegme anglo-islamique qui lui est propre, laissa tomber cette simple phrase : «Ce qui vient de se passer est à l’image de notre société». Pourquoi se souvient-on encore de ces mots ? Parce que dans leur concision, ils valent pour d’innombrables situations auxquelles nous sommes soumis. Un exemple récent : la presque faillite de la Middle East Airlines, et les magouilles qui épuisent depuis des mois ses employés, l’argent volé, les syndicats douteux, l’ambiance faisandée des pourparlers, bref tout ce magma pouilleux à forte composante confessionnaliste : «À l’image de notre société». Une ville, Beyrouth, dont les citoyens, qui sont aussi des passants, sont interdits de promenade au bord de la mer, cette mer qui est la quintessence de leur patrimoine naturel, par les blocs de béton, des établissements, de sorte, que si l’on réfléchit, on ne distingue plus le «le non edificanda» provisoire des clubs de voile éternels, et qui contemplent, ces citoyens, avec appréhension les quelques dizaines de mètres de sable libre parce qu’ils se demandent quelle entourloupette leur réserve un futur décret d’urbanisme : «À l’image de notre société». Un grand juriste, qui fut plusieurs fois au pouvoir, dit une fois une phrase étonnante : «Les lois ne sont pas si mauvaises, ce sont les mentalités qu’il faut changer». Ce qui nous ramène à changer la société. Il y a peu de chances de changer radicalement les sociétés, l’histoire le prouve, en dehors des révolutions. Mais tout le monde craint que notre révolution, même avec une participation populaire, soit le fruit du financement conjoint de nos trois milliardaires locaux par exemple et de la pensée de M. Assem Kanso et Soleiman Frangié (1). Pourtant, contrairement à l’expression populaire, il y a un État : à l’image de ce que nous en voyons. Amal NACCACHE (1) M. Soleiman Frangié s’est mis lui-même dans le collimateur. Édicte-t-on un règlement, qui tombe en désuétude moins de deux mois après son annonce avec tambour et trompettes ? Ce petit garçon a pourtant atteint l’âge d’homme. Étourderie, pression d’importateurs, on n’en sait rien. À l’image de notre société.
Happé par les journalistes et le public qui l’interrogeaient, indignés, après une élection professionnelle qui tenait du scandale et d’un folklore mafieux, Assem Salam, l’ancien président de l’Ordre libanais des ingénieurs et architectes, avec le flegme anglo-islamique qui lui est propre, laissa tomber cette simple phrase : «Ce qui vient de se passer est à l’image de...