L’agression sera portée devant l’Onu, - affirme Hammoud

Le Liban réitère sa «mise en garde» à Tel-Aviv et va porter la «nouvelle agression israélienne» devant le Conseil de sécurité de l’Onu, a déclaré hier le ministre des Affaires étrangères Mahmoud Hammoud. M. Hammoud a indiqué à la presse que la délégation libanaise à l’Onu allait «informer le Conseil de sécurité (...) de cette nouvelle agression et demander qu’il reprenne à son compte le mémorandum du Liban» à ce sujet. «Cette agression confirme notre mise en garde d’hier : Israël est toujours engagé dans une politique d’agression et n’est pas prêt à la paix juste et durable que nous appuyons», a affirmé le chef de la diplomatie. Les ministères des Affaires étrangères libanais et syrien avaient mis en garde samedi l’État hébreu, dans un communiqué conjoint, contre «toute nouvelle agression». Commentant le communiqué publié hier par la présidence du Conseil israélienne, M. Hammoud a estimé «qu’Israël continue d’agir pour saper toutes les mesures menant à une paix juste et globale». La position syro-libanaise Pour en revenir au communiqué conjoint publié samedi à Beyrouth, les ministères libanais et syrien des AE y soulignent que «le Liban et la Syrie rejettent les menaces israéliennes et font assumer à Israël les conséquences d’une nouvelle agression et ce qui pourrait s’ensuivre dans la région». Le communiqué, le premier du genre, a été rédigé à la suite de concertations au téléphone entre le ministre syrien des Affaires étrangères Farouk el-Chareh et son homologue libanais Mahmoud Hammoud. Il précise qu’il s’adresse à «l’opinion publique internationale et au Conseil de sécurité de l’Onu». Beyrouth et Damas s’insurgent dans ce texte contre les menaces israéliennes «qui interviennent en dépit des assurances données par l’Onu selon lesquelles Israël s’est engagé à ne plus violer l’espace aérien libanais». Dans le communiqué conjoint, le Liban et la Syrie «attirent l’attention de la communauté internationale sur la gravité de ces menaces (israéliennes) pour la région, où la situation s’est déjà assez détériorée, ainsi que pour la sécurité et la paix internationales». Les deux pays soutiennent en outre que «les armes défensives utilisées par la Résistance ne peuvent être comparées aux armes de destruction massive brandies par Israël contre le Liban et la Syrie». «Les armes de la Résistance, ajoute le communiqué, ne peuvent être comparées aux avions qui violent l’espace aérien libanais, et aux chars et aux pièces d’artillerie qui tuent les innocents et détruisent les habitations».