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Actualités - COMMUNICATIONS ET DECLARATIONS

Dossier régional - Le chef du PSP à l’Internationale socialiste à lisbonne - Joumblatt : Nous ne voulons ni colons ni bombes humaines

Les socialistes du monde entier sont depuis samedi à Lisbonne, et avec eux le chef du PSP Walid Joumblatt. Qui a rencontré, en marge de la première journée des travaux de l’Internationale, plusieurs personnalités du landernau politique socialiste. Dont l’ancien président portugais Mario Soarès, l’ancien Premier ministre français Pierre Mauroy, ainsi que plusieurs membres du PS français, de L’Olivier italien ou du Parti social-démocrate suédois. Plusieurs rencontres au cours desquelles le leader national libanais a réaffirmé à ses interlocuteurs la nécessité du retrait israélien des fermes de Chebaa, celle de reconnaître aux Palestiniens le droit au retour, celui de jouir d’un État indépendant avec pour capitale Jérusalem, ainsi que l’arrêt de toutes les opérations de colonisation Et au cours de son discours, Walid Joumblatt s’est arrêté principalement sur la situation au Proche-Orient, en Palestine, et plus précisément sur la relation entre Arabes et Israéliens. Mettant l’accent sur six points, à ses yeux essentiels. À propos de l’accord de paix séparé, signé entre l’Égypte et la Jordanie d’une part, et Israël de l’autre, il a affirmé que celui-ci n’avait pas rempli son contrat : à savoir arriver à une paix globale. «Même le seuil minimal d’une relation bilatérale normale n’a pas été atteint», a-t-il déclaré. Mettant le doigt sur l’absence d’une véritable paix en Palestine. «Et comment peut-on y arriver, à cette paix ?» À la question qu’il s’est posée, Walid Joumblatt a une réponse. Et une seule. L’application des résolutions 242, 331, 425 et 194 de l’Onu. «Ainsi que le retrait inconditionnel de l’ensemble des territoires arabes occupés par Israël», a-t-il ajouté. Refusant carrément la proposition Pérès – celle du retrait «par étapes», selon le principe de «la sécurité contre la paix». Estimant qu’il était grand temps de reconnaître que les accords d’Oslo étaient bel et bien morts, le chef du PSP a dénoncé les différents signaux qui, au cours des dernières années, visaient à leurrer l’opinion en lui faisant croire que la paix avait réellement eu lieu. «Je pense aux occasions folkloriques à la Maison-Blanche, à la distribution, à droite et à gauche et à n’importe qui, de Nobel, en fait des hamburgers que l’on distribue aux enfants pour les consoler, aux leçons de civisme données à l’Autorité palestinienne qui se transformait parfois en instrument de répression contre son peuple... Et sur le terrain, rien n’a changé. Bien au contraire : la colonisation et les expropriations ont augmenté, les humiliations se sont généralisées, etc.». Même topo, selon lui, des conditions de vie, qui empirent de jour en jour «à l’ombre de l’apartheid exercé sur le peuple palestinien». Quant à la visite «calculée» du «Milosevic israélien (le Premier ministre israélien Ariel Sharon)» à l’Esplanade des mosquées, elle n’avait pour but, selon le leader druze, que «d’enterrer définitivement les accords d’Oslo, ainsi que certains de leurs pionniers, présents ici-même avec nous». Ce qui implique donc, explique Walid Joumblatt, que le rapport Mitchell, la médiation Tennet ou la visite de Powell, «qui ne sera pas la dernière», c’est-à-dire «toute médiation en dehors d’une vision politique globale, en dehors des bases fondamentales que nécessite la paix, sera vouée à l’échec». Walid Joumblatt qui a rappelé que c’étaient les gouvernements israéliens travaillistes qui avaient commencé, après la guerre de 1967, les opérations de colonisation dans les Territoires. Le chef du PSP a ensuite conseillé au ministre israélien des Affaires étrangères Shimon Peres, «de se défaire de son hésitation et de se débarrasser du monstre de Sabra et de Chatila avant que ce dernier ne l’engloutisse. Ainsi pourrions-nous, peut-être, sauvegarder ce qui reste du parti travailliste, parce que nous voulons la paix avec un partenaire qui jouisse d’un minimum de crédibilité et de démocratie», a-t-il déclaré. «Nous ne voulons pas de guerre entre les intégrismes, nous ne voulons ni colons ni bombes humaines», a-t-il poursuivi, accordant tout son soutien aux véritables forces démocratiques palestiniennes.
Les socialistes du monde entier sont depuis samedi à Lisbonne, et avec eux le chef du PSP Walid Joumblatt. Qui a rencontré, en marge de la première journée des travaux de l’Internationale, plusieurs personnalités du landernau politique socialiste. Dont l’ancien président portugais Mario Soarès, l’ancien Premier ministre français Pierre Mauroy, ainsi que plusieurs membres...