Infrastructure - Inauguration d’un hôpital gouvernemental de 70 lits Meiss el-Jabal - Berry confirme son alliance avec le Hezbollah - aux municipales

Un nouvel hôpital gouvernemental, celui de Meiss el-Jabal, a été inauguré hier par le président de l’Assemblée nationale Nabih Berry. Construit grâce au Fonds koweïtien, l’établissement hospitalier dessert une région limitrophe d’Israël. Il sera opérationnel dès qu’un conseil d’administration lui sera désigné. L’hôpital compte six étages et soixante-dix lits, trois salles d’opérations, des laboratoires, des salles de réanimation, des salles de soins intensifs, une maternité et une pharmacie. M. Berry a pris soin de faire de la cérémonie d’inauguration une journée de plébiscite du mouvement Amal et a battu à cette occasion le rappel des militants et des sympathisants de son parti. Dans un discours de circonstance, M. Berry a commencé par remercier le Koweït, auquel le Liban doit également l’équipement de l’hôpital de Nabatiyeh et qui va financer une partie du projet d’irrigation des terres du Liban-Sud à partir des eaux du Litani. Le Liban-Sud, a ajouté M. Berry, est également redevable à la Syrie et aux Émirats arabes unis. À la Syrie pour un certain nombre de centres culturels, pour le village modèle destiné aux enfants de combattants tués, le musée de Cana, un réseau routier, en attendant le stade sportif Hafez el-Assad à Ansar. Aux Émirats arabes unis, pour le financement du programme de déminage du Liban-Sud. Aux habitants de la bande frontalière, M. Berry a affirmé qu’ils demeurent une population spéciale, par les épreuves qu’ils ont endurées, dès avant le partage de la Palestine et tout au long des années d’occupation. «En l’absence de l’État, l’ennemi s’est infiltré dans vos rangs, tenant le fusil d’une main, le médicament de l’autre», a-t-il ajouté, comme en excusant ceux qui avaient été forcés de collaborer avec les Israéliens pour subsister. Et le président de l’Assemblée de rappeler que les habitants de certains villages frontaliers se sont vus privés de leurs terres, à cause de la délimitation des frontières par les puissances mandataires française et britannique. Pour M. Berry, les Sudistes ont donc amplement mérité les avantages que le gouvernement a cherché à leur octroyer, comme l’exemption du paiement des factures de l’eau et de l’électricité jusqu’à la fin de l’année, ainsi que les différents programmes de développement de l’infrastructure réalisés ou en projet. Aux habitants de la région, M. Berry a confirmé par ailleurs qu’il reste attaché à la formation de listes de coalition avec le Hezbollah, aux prochaines municipales, dans les villages de la bande frontalière exclus du scrutin de 1998. Celles-ci sont prévues avant septembre, mais aucune date précise ne leur a encore été fixée.