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Actualités - CHRONOLOGIES

Partenariat - Le Liban et l’Europe entameront demain la dixième série de négociations depuis 1995 - Round décisif à Bruxelles en vue d’un accord d’association

Le Liban et la Commission européenne entameront demain mercredi à Bruxelles un nouveau round de négociations en vue de la conclusion d’un accord d’association entre les deux parties. Cette dixième série de pourparlers depuis le début des discussions entre Beyrouth et Bruxelles, en 1995, s’annonce décisive. Jusqu’ici, un accord n’a pas été possible, pour des considérations liées à la protection douanière, à la question agricole et à d’autres dossiers litigieux. Au cours de sa visite à Beyrouth le 8 février dernier, le président de la Commission européenne, Romano Prodi, était convenu avec le chef du gouvernement Rafic Hariri de la nécessité de boucler le dossier avant les vacances d’août. À l’époque, les responsables libanais, et à leur tête le président de la République Émile Lahoud, avaient exprimé le souhait d’accélérer les discussions afin de parvenir à un accord dans les mois suivants. Les négociations qui s’ouvrent mercredi et qui doivent durer deux jours seront conduites du côté libanais par le ministre de l’Économie Bassel Fleyhane et pour la partie européenne par le directrice générale adjointe au commissariat pour les Relations extérieures, Catherine Day. Selon des sources européennes, citées par notre chroniqueur diplomatique Khalil Fleyhane, l’ordre du jour de la session portera sur les points suivants : – Le fractionnement fiscal et autres questions liées au commerce – L’industrie agroalimentaire. – Les certificats d’origine – L’immigration clandestine des travailleurs. L’Europe, souligne-t-on de mêmes sources, est satisfaite des mesures prises par le gouvernement libanais à la fin de l’année dernière en matière de réduction des tarifs douaniers, mais aussi des initiatives adoptées en vue de fractionner la fiscalité, notamment l’introduction de la TVA, censée entrer en vigueur au début de l’an prochain. Sur ces deux points, les positions des deux parties sont donc aujourd’hui plus proches que jamais. Il reste cependant des dossiers litigieux, à commencer par celui des produits agroalimentaires. À ce sujet, le ministre Fleyhane attend une réponse de ses interlocuteurs européens sur les propositions qu’il avait faites lors des dernières discussions autour des barèmes à fixer sur les quantités exportables, les délais et les produits concernés. Le Liban demande un minimum pour les exportations de 370 000 tonnes, le maximum devant être fixé à 570 000 tonnes. Beyrouth souhaite qu’en ce qui concerne ses exportations vers l’Union européenne, le critère pris en compte soit celui correspondant à la proportion de l’excédent de production agricole, les exportations libanaises ne devant pas descendre en deçà de 10 % du volume de cet excédent. Le gouvernement libanais réclame également un allègement des conditions posées à l’exportation. Selon les sources européennes, la partie libanaise avait en effet manifesté lors des derniers pourparlers sa «surprise» devant les conditions sanitaires draconiennes imposées par les États membres de l’UE sur la proportion de résidus chimiques tolérée dans les productions fruitières et légumières. Cette question devra être abordée lors des discussions des deux prochains jours. La partie libanaise attend d’autre part de ses partenaires européens des réponses sur des propositions qu’elle avait avancées sur la question des certificats d’origine, l’objectif étant d’uniformiser les critères adoptés de part et d’autre. À la veille de l’ouverture de la dixième session, aucune indication n’a été fournie sur les possibilités de succès ou non des discussions. Au cas où il resterait des points en suspens, l’éventualité d’un onzième round de pourparlers avant le 1er août ne serait pas écartée. Ce qui est certain, c’est que des diplomates européens en poste à Beyrouth et qui suivent les négociations depuis plusieurs années estiment que l’espace de divergences entre le Liban et l’UE s’est beaucoup rétréci sur de nombreuses questions, ce qui tend à rapprocher l’échéance d’un accord. Toujours est-il que rien ne sera signé formellement que lorsque tous les dossiers auront été refermés.
Le Liban et la Commission européenne entameront demain mercredi à Bruxelles un nouveau round de négociations en vue de la conclusion d’un accord d’association entre les deux parties. Cette dixième série de pourparlers depuis le début des discussions entre Beyrouth et Bruxelles, en 1995, s’annonce décisive. Jusqu’ici, un accord n’a pas été possible, pour des...