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Actualités - CHRONOLOGIES

France - Dix-sept ans de prison pour un Iranien complice d’assassinat d’un opposant

L’Iranien Ahmad Jayhooni a été condamné vendredi par la cour d’assises spéciale de Paris à 17 ans de réclusion criminelle pour son rôle, sur ordre des services secrets de Téhéran, dans l’assassinat en mai 1996 de l’opposant Reza Mazlouman, ex-vice-ministre de la Culture du chah. Les sept juges professionnels de la cour, spécialisée dans les affaires de terrorisme, ont estimé que l’Iranien avait apporté «aide et assistance» à l’assassinat de M. Mazlouman, qui avait quitté l’Iran pour la France en 1982, après avoir été condamné à mort par le régime des ayatollahs. Protégé par le statut de réfugié politique, il avait été retrouvé mort le 28 mai 1996 de trois balles à son domicile de Créteil (Val-de-Marne). Les magistrats ont estimé en revanche que l’accusé n’avait pas directement «donné des instructions» pour l’exécution. En fin de matinée, le parquet avait requis contre lui trente ans de réclusion. Jayhooni a immédiatemment fait savoir à son avocat qu’il ferait appel de sa condamnation. «Dans notre pays, on ne subit pas la peine de mort pour avoir exercé la liberté d’expression. C’est ce qui fait la différence entre les systèmes démocratiques et les systèmes autoritaires. La France doit affirmer qu’elle ne tolère pas de crimes de cette nature», avait déclaré l’avocat général, Gino Necchi, pour conclure son réquisitoire. Tout au long de la semaine, la cour a mis au jour les activités secrètes d’Ahmad Jayhooni, 66 ans, propriétaire de quelques échoppes à Téhéran et d’un sex-shop en Allemagne.
L’Iranien Ahmad Jayhooni a été condamné vendredi par la cour d’assises spéciale de Paris à 17 ans de réclusion criminelle pour son rôle, sur ordre des services secrets de Téhéran, dans l’assassinat en mai 1996 de l’opposant Reza Mazlouman, ex-vice-ministre de la Culture du chah. Les sept juges professionnels de la cour, spécialisée dans les affaires de terrorisme, ont estimé...