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Actualités - CHRONOLOGIES

FRANCOPHONIE - IIIe Conférence ministérielle sur la culture - Avant le « dialogue des cultures » à Beyrouth, - « la diversité culturelle » à Cotonou

Cotonou, capitale économique du Bénin, a accueilli la IIIe Conférence ministérielle de la francophonie sur la culture. Dernière étape avant le sommet qui se tiendra à Beyrouth fin octobre 2001, cette rencontre a réuni plus de 300 délégués des 55 États et gouvernements membres de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), autour du thème de la «diversité culturelle». La délégation libanaise était présidée par le ministre Ghassan Salamé. On notait également la présence de M. Salah Steitié. La mondialisation ne menace-t-elle pas de provoquer la disparition de certaines cultures de l’espace francophone ? À Cotonou, en réponse à cette inquiétude, les experts ont réfléchi sur les moyens de promouvoir un nouvel ordre culturel international fondé sur l’égalité des cultures et sur le droit à la différence. Les délégués ont également travaillé à l’élaboration d’un «instrument de référence» qui définisse les bases des relations entre les pays membres de la francophonie. Il faut rappeler que de nombreux travaux préparatoires avaient été organisés par l’Agence intergouvernementale de la francophonie, en vue de cette IIIe Conférence ministérielle, et ce depuis le début de l’année 2001. Entre autres, des réunions avec les autres aires linguistiques, le monde arabe, le monde hispanophone, le monde lusophone. À Cotonou, la francophonie a reconnu le rôle de la diversité culturelle pour la promotion d’une culture de paix et pour la démocratisation des relations internationales. Elle s’est engagée à mettre en œuvre le plan d’action adopté en faveur de cette diversité culturelle, et qui prévoit notamment de favoriser l’accessibilité des artistes du Sud et de leurs productions aux marchés internationaux ; de protéger et de mettre en valeur le patrimoine culturel, matériel et immatériel ainsi que de développer les industries culturelles, les technologies de l’information et les médias audiovisuels. Désigné rapporteur des travaux, le ministre Ghassan Salamé a résumé l’apport de la IIIe Conférence ministérielle en quatre mots : respect (des entités, des cultures, leur interaction, le dialogue entre elles) ; volonté (les États ont une responsabilité dans la protection, l’épanouissement et l’incitation à la création, et toute politique culturelle ne peut être que volontariste) ; accès (les créateurs doivent pouvoir avoir accès à leur marché national de la culture, mais également à celui de l’espace francophone et à celui du monde) ; ouverture (de la culture et du mouvement francophone sur la modernité dont l’OIF peut être un véhicule important). Dans son discours de clôture, le secrétaire général de l’Organisation internationale de la francophonie, M. Boutros Boutros-Ghali, s’est félicité de l’«acte décisif» accompli à Cotonou. «Jusqu’alors, la diversité culturelle était un concept, elle est devenue, aujourd’hui, une politique», a-t-il affirmé, rappelant les éléments essentiels de la pensée francophone sur ce plan, notamment «la liberté, la solidarité, la coopération, la tolérance, l’acceptation de l’autre et de ses modes de pensée, le respect des langues partenaires, la volonté de dialogue». Rappelons que, dans quatre mois, le sommet de Beyrouth réunira les chefs d’État de tous les pays ayant le français en partage, autour du thème du «dialogue des cultures». Une réunion qui viendra conforter, compléter et clôturer en beauté plusieurs mois de travail et de réflexion. Pour un monde plus juste et plus riche.
Cotonou, capitale économique du Bénin, a accueilli la IIIe Conférence ministérielle de la francophonie sur la culture. Dernière étape avant le sommet qui se tiendra à Beyrouth fin octobre 2001, cette rencontre a réuni plus de 300 délégués des 55 États et gouvernements membres de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), autour du thème de la «diversité culturelle»....